Débrayage des élèves de terminale

Partager

Voilà maintenant au moins sept années que les élèves de terminale, de presque tous les établissements d’enseignement secondaire du pays, débrayent à cette période de l’année scolaire. En effet, c’est toujours au début du second trimestre que les élèves, appelés à passer les épreuves du baccalauréat au début de mois de juin, entreprennent leur mouvement de grève pour attirer l’attention des responsables de l’éducation sur la surcharge du programme et pour réclamer à ce qu’on leur délimite le nombre de cours afin de savoir sur lesquels se baser pour parfaire leurs révisions.  « Il est vrai qu’en 2005-2006, si je me souviens bien, lors de la première année de la mise en application des nouveaux programmes, les candidats au baccalauréat avaient vraiment souffert du nombre de cours à assimiler, et c’était devenu infernal, tant pour eux que pour leurs professeurs », nous déclare Cheikh Amar, un adjoint d’éducation exerçant au sein d’un des trois lycées de Draâ El-Mizan, qui n’hésitera à ajouter, qu’étant à l’époque, au service de l’internat, il a eu, ainsi que tous les adjoints d’éducation, à vivre dans un état de stress constant, de peur que des élèves ne soient victimes de dépression nerveuse qui pourrait les amener à l’irréparable. Après un première année sans contestation, il n’en fut pas de même pour la suivante, qui verra les lycéens s’en prendre carrément à l’ex ministre de l’Education, en l’occurrence Boubekeur Benbouzid, en lui lançant le fameux slogan : « Nous ne sommes pas des cobayes ! », ce qui obligea le ministère à entreprendre d’alléger les programmes, tout en assurant les candidats que les épreuves reposeront sur une fourchette prenant en compte tous les lycées du pays et ce qu’on appellera, ensuite, « El Aataba », que les lycéens auront comme habitude de réclamer chaque année, au grand dam des responsables en charge de l’éducation nationale. Au demeurant, les élèves des trois lycées de Draâ El-Mizan, avaient décidé de ne pas assister à leurs cours, à partir du mercredi dernier, pour réclamer la délimitation des programmes. Par ailleurs, au niveau du lycée « Colonel Ali Mellah », premier établissement d’enseignement secondaire de tout le versant Sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, et qui avait ouvert ses portes en 1971, ce mouvement de grève a débuté jeudi passé.  « Le mouvement de grève a eu lieu jeudi, mais certaines classes de terminale ont continué de travailler jusqu’à midi, et nous sommes convaincus que les cours reprendront normalement dimanche prochain », a tenu à nous déclarer le censeur dudit lycée. 

Essaid  Mouas

Partager