Un projet d’envergure !

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Relancer l’activité industrielle dans la wilaya. Voilà un « souci majeur qui m’a amené à effectuer cette visite dans la wilaya de Tizi-Ouzou qui est, je le sais, en manque de perspectives dans ce secteur», confiait le ministre Amara Benyounès lors de son dernier déplacement dans la région.

Malgré le constat d’insuffisance, ce dernier s’est employé à bien conjuguer les temps utilisés dans son discours. «Dépassons le passé ! Le présent est fait de ce poumon industriel déjà existant et qui n’a pas encore dit son dernier mot. (Il faisait référence aux unités prévues dans sa visite dont l’ENIEM, l’ENEL, Leader Meuble Taboukert, l’Usine de confection d’Aït Yahia et certaines unités de production privées). Quant au futur, ça sera la grande zone industrielle projetée à Souamaâ, dans la localité de Mekla», résumera-t-il, en substance, sa vision pour une sortie de crise. Le ministre fond en effet de grands espoirs dans la prochaine mise en service de cette grande zone, pour insuffler un nouvel élan à l’économie locale de manière générale et à l’industrie en particulier. Le projet est présenté avec grand intérêt par M. Benyounès, (sur les lieux en compagnie du wali qui présente le projet) et par Mme H. Mokraoui, Directrice générale de l’ANIREF (Agence Nationale d’Intermédiation et de régulation foncière) (sur la photo). Une fois lancée, la zone est appelée à générer quelques 60 000 emplois. En somme, une grosse bouffée d’oxygène en vue pour la région, étouffée par un chômage galopant. L’idée est née, selon la présentation consacrée à ce futur parc industriel par l’ANIREF, dès 2010 pour être retenue officiellement dans le programme initial des 36 nouveaux parcs industriels (le site actualisé de l’agence indique qu’il est question d’un nouveau chiffre de 42 parcs) à réaliser au niveau national, suivant une décision entérinée en date du 19 avril 2011. Une année plus tard, presque jour pour jour, le 11 avril 2012 exactement, le projet sera déclaré par décret exécutif d’utilité publique. Et le mandat d’aménagement ainsi que le PV de remise de l’assiette seront signés au tout début du mois qui a suivi. Les dates qui s’enchaînent dans la prise en charge du dossier montrent bien l’attention toute particulière accordée par le gouvernement dans la concrétisation du projet. C’est ainsi d’ailleurs que le dossier de déclassement des terres agricoles a été transmis au ministre de tutelle concerné à peine une quinzaine de jours plus tard. En effet, le site englobe plusieurs situations à assainir sur le plan cadastral. D’une superficie totale de 372ha 47ares et 86ca, le projet déborde sur une propriété privée de pas moins de 1ha 52 re et 71ca, donc à exproprier. Le reste est composé de terrains domaniaux s’étendant sur une superficie de 346ha 60a et 11ca et de terrains du groupe communal de 24ha 35a et 4ca. L’assiette est délimitée au nord par l’oued Sébaou et des terrains privés, à l’Est par le même oued, à l’ouest par la route de Chaoufa Boubhir et au sud par des terrains privés. La convention portant financement de cette future zone, dont le montant global s’élève à 3 232 183 052, 00 DA, a été signée fin juillet dernier entre l’ANIREF et le FNI. Depuis, plusieurs autres étapes ont été également concrétisées. L’étude d’impact sur l’environnement réalisée par le BEETB-Batna a été déjà finalisée. Tout comme la première phase de l’étude géotechnique prise en charge par le LHCC et le levé topographique confié au BET-LIKOU. Au chapitre de la réalisation, comme l’annonçait le ministre Amara Benyounès, les travaux seront lancés incessamment. «Dans les tous prochains jours», indiquait-il lors da sa dernière visite sur le site. C’est le groupement d’entreprises solidaires SACYRCONSTRUCCION S.A. (Espagne) qui est l’un des plus importants groupes à travers le monde avec 72% des parts, Sarl STELE (Algérie) avec 25% des parts pour la partie travaux et le bureau d’études PASCUAL ARQUITECTURA S.L. (Espagne) avec 3% des parts qui ont été choisis. L’administration locale compte d’ailleurs vite concrétiser l’indemnisation des privés à exproprier pour ne pas ralentir le lancement du chantier dès l’achèvement des différentes études. Des études qui prévoient même de rallier le site par une voie ferrée. C’est sans doute là un autre grand projet d’accompagnement à concrétiser pour assurer une viabilité certaine à la zone. Pour les autres réseaux de viabilité les chantiers s’annoncent moins ardus, puisque le site est situé à proximité de divers réseaux primaires notamment des lignes électriques de haute et moyenne tension, une canalisation de gazoduc ainsi qu’un réseau de transfert d’AEP qui dessert Fréha à partir du barrage Taksebt. Le site est aussi accessible par la RN 12 qui est projetée en autoroute prochainement.

D. C.

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