l S’estimant lésés à la suite de l’opération d’attribution d’un quota de 400 chalets dans leur commune, plus de 100 personnes ont improvisé hier un sit-in devant le siège de la daïra de Boudouaou. En colère, les manifestants ont bloqué ce samedi durant plusieurs heures l’accès à cette structure administrative. La foule s’insurgeait contre les autorités locales qui n’ont effectué ni enquête sérieuse sur les postulants ni affiché au préalable la liste des bénéficiaires pour permettre à tout demandeur d’introduire un recours en cas de nécessité. “Nous nous opposerons dans le cadre des textes en vigueur contre la mafia des chalets”, clame un quinquagénaire en pointant l’index vers les comités de quartiers qui ont, eux aussi, à ses dires, avantagé leurs proches parents. On se demande aussi pourquoi des dizaines d’étrangers à la commune figurent parmi les bénéficiaires du logis en préfabriqué. Alors que de nombreux résidants à Boudouaou sont connus de tous, comme étant des nécessiteux. S’appuyant sur la réglementation en vigueur stipulant que l’octroi de ces chalets vise essentiellement la résorption de l’habitat précaire, les protestataires envisagent d’adresser deux pétitions, l’une au chef de daïra et l’autre au wali, pour faire prévaloir leurs droits. De telles revendications ont été déjà mises en avant par les chefs de familles concernés, lors du mouvement de protestation qu’ils ont déclenché mardi dernier, toujours devant le siège de la daïra.
Salim Haddou