Les responsables de la radio en parlent

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M. Menouchi Mohamed, directeur de Radio-Bouira, en compagnie de la directrice des programmes Mme. Gaoua Chahinez, ont abordé plusieurs volets ayant trait à la gestion de leur station.

A propos de la programmation …

Mme. Gaoua dira : « Nous avons deux types de grilles. Une grille pour la période qui s’étale de septembre à juin et l’autre pour la période de juin à septembre. Notre radio se veut interactive. On donne la parole à nos auditeurs et c’est eux qui nous aident à élaborer notre programmation. On a un seul but : contenter nos auditeurs ». 

M. Menouchi, lui emboîtera le pas en déclarant également : « Nous sommes une radio généraliste. De ce fait, on doit proposer un large éventail qui convient au plus grand nombre et respecter les sensibilités de chacun ».

… du conservatisme … 

Répondant à ceux qui estiment que la radio de Bouira et ses animateurs ne seraient pas «  décontractés », M. Menouchi dira : « Bouira est une société assez conservatrice, donc, on doit faire un tout petit peu attention ». Mme. Gaoua a, pour sa part, raconté une anecdote qui renseigne, selon elle, sur l’état d’esprit de certains auditeurs. « Une fois lors d’une émission de Boukalat, un auditeur nous a contactés pour se plaindre de la teneur de la boukala. 

Il nous a carrément dit : on est en famille, faites attention à ce que vous dites », dira-t-elle. M. Menouchi ajoutera: « Nous avons une émission, où nous faisons intervenir un psychologue qui traite des sujets assez tabous, comme la sexualité et la religion. Et bien, sachez que j’ai donné carte blanche à ce psychologue afin qu’il traite tous les sujets qu’il juge utiles, sans aucune appréhension ».

… de la langue

Le tamazight et l’arabe sont les deux langues utilisées à hauteur de 50% chacune. Cependant, le niveau de langue (langue académique, langue relâchée) et le souci du directeur de la Radio. « En tant qu’organe public s’adressant à des auditeurs dont des illettrés, on se doit d’accorder une attention particulière au niveau de la langue. Ainsi, nos journalistes et animateurs sont invités à s’exprimer dans une langue à portée de tous et cette dernière est le juste milieu entre l’arabe académique et l’arabe algérien », estimera-t-il.

Propos recueillis par R. B.

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