“Saâdani a perdu la tête”

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Le SG du FLN, Amar Saâdani, continue d’essuyer les critiques de toutes parts, suite à ses déclarations à propos du DRS et son chef, le général Mohamed Mediene, alias Tawfik. Cette fois-ci, la salve des reproches est venue du commandant Ghodbane, représentant de l’organisation nationale des retraités de l’ANP. Ce dernier, qui était avant-hier à Bouira, dans le cadre d’une réunion de cette organisation qui s’est déroulée au niveau du théâtre communal de Bouira, n’a pas manqué l’occasion pour tirer à boulets rouges sur Saâdani. L’intervenant a indiqué que « nul n’a le droit d’égratigner l’institution militaire, garante de la stabilité du pays ». En ajoutant : « La sortie médiatique de Saâdani est un outrage et un blasphème fait aux hommes et aux femmes qui se sont sacrifiés pour que l’Algérie reste debout ». « Le colonel Bouâmama du secteur opérationnel de Béjaïa, le colonel Boulahya et le colonel Hamana sont autant de héros qui ont payé de leurs vies la liberté de l’Algérie dans le cadre de la lutte antiterroriste. Personne n’a le droit de toucher aux corps de l’Etat, tel l’ANP, car il s’agit là de constantes nationales. Il faut que ces calomnies cessent », a-t-il martelé. Par la suite, ce commandant, à la retraite, a mis en exergue le caractère « inédit » des propos tenus par le patron du FLN, tout en appelant ce dernier à faire preuve de retenue et de sagesse. « Ce qui a été dit est d’une extrême gravité! Personne, avant ce monsieur, n’a eu le culot de porter atteinte de la sorte aux symboles de la nation. Cette personne (Saâdani, ndlr), qui était pourtant à la tête de l’APN, n’avait jamais eu le cran de s’attaquer de la sorte au DRS. Il a complètement perdu la tête! », a-t-il tonné sous les ovations des délégués communaux présents dans la salle. Par ailleurs, dans la même journée et dans une contribution publiée dans le quotidien El Watan, l’ex-garde des sceaux et ministre de la Justice, M. Mohamed Charfi, avait lâché une véritable bombe, en écrivant : « N’est-ce pas Si Amar ( Saâdani, ndlr), vous qui êtes venu, le jour même de votre installation à la tête du FLN, me proposer amicalement de préserver mon poste de ministre de la Justice en m’engageant à extirper M. Chakib Khelil de l’affaire Sonatrach 2 (…) Ma réponse, vous le savez, fut de fermer mon portable jusqu’à après la fête de l’Aïd El Adha, c’est-à-dire bien longtemps après le remaniement ministériel ».

                 

  Ramdane B.

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