L’eau une fois par semaine !

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La commune de Béni Maouche, dans la wilaya de Béjaïa, n’arrive pas à satisfaire la demande accrue de ses habitants en eau potable.

En somme, tous les villages de la circonscription souffrent de cette disette hydrique, nous signale-t-on. En effet, des témoignages de citoyens, corroborés par les responsables de l’APC, font état d’une desserte aléatoire et rationnée. « L’eau est distribuée à raison d’une à deux fois par semaine », nous confie le Premier magistrat de la commune. Le maire laisse entendre que le rationnement est encore plus drastique durant la saison des grandes chaleurs, qui voit les besoins en eau monter en flèche, tandis que la disponibilité de la ressource à tendance à fluctuer à la baisse. Pourtant, de gros efforts d’investissement, en matière de réhabilitation du réseau et l’apport de nouveaux équipements, ont été réalisés au cours de ces dernières années, nous confie-t-on. « La dernière opération en date a consisté en la réfection d’un segment de la chaîne de refoulement, longue de 14 kms. Un projet financé sur les programmes sectoriels de développements », souligne l’édile communal. Par ailleurs, dira-t-il, « deux forages creusés sur le lit de l’Oued Bousellam ont été réceptionnés et mis en service au courant de l’année 2013. Des investissements qui n’ont pas eu, à l’évidence, des retombées significatives sur la desserte publique d’eau potable ». Pour le P/APC de Béni Maouche, la vétusté du réseau, sujet à des fuites itératives conjuguées à l’insuffisance des moyens de stockage, sont les principaux facteurs générateurs de perturbations et de carences. Le maire a cité un autre problème qui n’est pas sans impacter négativement l’alimentation des foyers. Il s’agit des picages illicites qui pullulent, selon lui, aux quatre coins de la commune. « Il y a des gens qui font pousser des légumes de saison en pompant, sans vergogne, l’eau du réseau sans verser un sou à la collectivité. Pendant que des abonnés, régulièrement raccordés, ont les robinets à sec », rapporte un citoyen de Trouna. Enfin, le maire nous apprend que Béni Maouche fait partie des nouvelles circonscriptions qui ont été retenues pour bénéficier d’une connexion au barrage Tichi Haf. Une perspective, si elle venait à se concrétiser, qui réglerait pour de vrai la problématique de l’eau potable dans cette commune rurale.

 N. Maouche

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