Yahia Guidoum est visiblement inflexible, lors de son passage hier au Forum de l’ENTV, le ministre de la Jeunesse et des Sports ne veut pas entendre parler du retrait du décret exécutif relatif à la gestion des fédérations sportives, qui a fait couler beaucoup d’encre ces derniers jours.Yahia Guidoum a défié la Fédération internationale de football (FIFA), qui menace de sanctionner l’Algérie si la FAF ne tient pas son assemblée générale ordinaire d’ici le 23 décembre. “L’Algérie est un pays souverain qui n’obtempère à aucun ultimatum ni à aucune pression”, a répondu le ministre aux menaces de Joseph Blatter. Plus offensif encore, Guidoum a lancé un défi : “Je ne m’incline ni devant Blatter ni devant quelqu’un d’autre”, a-t-il lancé, avec son arrogance habituelle. Pour l’invité de la Télévision nationale, ce n’est pas la FIFA qui va défendre les intérêts de l’Algérie, mais “le seul maître à bord est le président de la République et les instances de la République”. Encore mieux, ce n’est pas la Fédération internationale qui est forte mais c’est “nous qui sommes faibles”.Le conférencier persiste dans ses convictions et clame qu’il n’a de problème ni avec le Comité olympique, ni avec la Fédération algérienne de football, ni même pas avec la FIFA. “Nous avons par contre des problèmes entre nous et ils doivent être réglés entre nous, Algériens”.Pour Yahia Guidoum, le plus grand problème de notre sport est celui de la moralisation. Il estime inadmissible le fait que l’Etat débourse des sommes colossales “qui partent ailleurs”. Il s’agit pour lui de “moraliser” le secteur et de mettre fin à “l’ignorance” qui règne dans le sport. Réhabiliter quelque 1 054 cadres exclus du secteur et donner plus de chances aux jeunes compétences.Revenant sur sa rencontre d’aujourd’hui avec Mohamed Raouraoua, président de la FAF, Guidoum dit que cela n’a pas vraiment d’importance même s’il est “prêt à rencontrer le diable” pour les intérêts de l’Algérie.De toute façon, le ministre de la Jeunesse et des Sports ne semble pas inquiété par les pressions extérieures. Ce qui l’intéresse, c’est de voir “le drapeau national flotter plus haut que les autres”. C’est cela l’essentiel.
R. S.