Des plaques de signalisation et… des désagréments !

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Bouira étouffe ! C’est un fait avéré. En attendant le futur plan de circulation les autorités locales, à leur tête l’APC et la DTP, ont recours à l’installation de panneaux de signalisation à travers les différents points du chef-lieu, afin de fluidifier, un tant soit peu, le trafic automobile.

C’est un fait relativement inédit au niveau de la ville de Bouira. Cette dernière, qui n’était, il n’y a pas si longtemps, qu’un “ vaste bourg», s’est transformée en une grande agglomération. D’où la nécessité voire l’urgence, d’installer des panneaux de signalisation, pour organiser la circulation. Les autorités locales ont procédé pour l’instant, à l’aménagement de deux points noirs de la ville, à savoir, le carrefour qui juxtapose la direction des travaux publics, à proximité de la première sûreté urbaine et celui du boulevard Zighout Youcef, en face du rond-point du siège de la wilaya. Selon un des responsables de l’APC, cette opération vise à “ désengorger le centre-ville et orienter les automobilistes vers des voies moins obstruées”. Interrogé à propos de l’aspect global de cette initiative, notre interlocuteur fera savoir que ces plaques sont une “ solution palliative, en attendant la mise en place du futur plan de circulation”. Cependant, cette opération ne fait pas l’unanimité auprès des automobilistes. Pour atteindre le siège de l’APC de Bouira, un seul accès a été laissé aux automobilistes. Pour les habitants de la daïra de Haïzer, l’unique passage autorisé est uniquement celui qui traverse le centre-ville et à quelques mètres seulement cet axe se croise avec celui qu’empruntent les usagers venant de la région Est et de l’Ouest. Une situation qui provoque, aux heures de pointe, un embouteillage monstre. En faisant un tour dans cette ancienne ville, on remarque que ce n’est pas la seule destination qui irrite les automobilistes. Beaucoup d’automobilistes se posent cette question : « D’où va-t-on passer pour atteindre la Banque Extérieure d’Algérie ou le bureau de poste qui lui est mitoyen du fait que toutes les issues sont devenues interdites d’accès ? Cela engendre beaucoup de désagréments même aux habitants des quartiers appelés communément champ des baraques qui doivent désormais s’armer de beaucoup de patience pour pouvoir amener leurs enfants au collège Ben Kheldoun, par exemple, alors qu’avant, plusieurs accès y mènent. Si pour ceux installés du côté du boulevard Zighout Youcef, le problème ne se pose pas, car il y a juste deux plaques, l’une indiquant un sens interdit et l’autre signalant l’obligation de tourner à droite, celles placées du carrefour menant vers la cité des 250 logements, donnent le tournis, d’après certains automobilistes. “ Je n’ai rien compris à leur logique “, fulminera un automobiliste, avant d’expliquer son désappointement : “ Donc si j’ai bien compris, pour aller tout droit, il faudrait que je tourne à gauche, puis je fait le rond-point de la mosquée, après je tourne à droite… C’est de la folie !”. Il est vrai que cette gymnastique est assez difficile à assimiler du premier coup, surtout qu’avant les automobilistes pour aller à la ville de Bouira, ne faisaient pas tous ces détours. Avec la mise en place de ces plaques et la déviation devant l’ex-pénitencier, les services de l’APC ont voulu fluidifier le trafic au niveau de cette intersection hautement fréquentée, notamment aux heures de pointe. Désormais, c’est chose faite. Mais qu’en est-il de l’aspect «  déroutant » de ces plaques ? Pour le savoir, nous avons demandé à un moniteur  de donner son avis sur le sujet. Selon notre interlocuteur, ces plaques n’ont rien de déconcertant, au contraire elles ont été installées de la plus belle des manières. “ Les règles du code de la route ont été respectées. Le sens interdit est justifié ainsi que les plaques indiquant de tourner à gauche ou à droite. Elles auraient dues être installées bien plus tôt», a-t-il estimé. Avant d’ajouter :” Nos automobilistes ont pris la mauvaise habitude de foncer dans le tas ! À mon avis, les citoyens s’y habitueront et avec le temps ils constateront d’eux-mêmes, que ces panneaux sont pratiques”. Quoi qu’il en soit et selon les services de l’APC de Bouira, d’autres plaques seront installées au niveau des principales voies de la ville.

R.B/S.M

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