Tawaghit

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La sagesse populaire raconte que lorsque on a offert un bouquet de menthe à un chameau pour qu’il le sente, il l’a brouté, que la viande va souvent dans les bouches édentées, que le va-nu-pied oublie souvent des savates…Dans la tourmente, le boucher se découvre poète… Kateb Yacine écrivait que l’Algérie est pareille à une ogresse qui dévore ses enfants. Ferhat chantait darya n pepa…Boudjedra criait à “l’insolation” et Mimouni parlait de “fleuve détourné”. Tahar Djaout racontait les “rets de l’oiseleur” et le “chercheur” d’os… Cruel exercice que celui de l’intellectuel équilibriste. Vigilance-écrire-lire-relire et réécrire. Dire et médire… A quoi bon fixer le soleil ? Notre soleil tout comme les villages, les F6 grand standing, les aires de jeu, les cours d’écoles, les bouts de trottoirs, est squatté. El Anka consultait cheikh Hamada et Rey Malek. Q’cid certifié par M’hammed Jellid. Kaki n’a fait qu’exploiter, le théâtre des poètes, Alloula celui du goual et Tayeb Seddiki a fait une synthèse de la Halqa. Boqala, chants du feu, Ahellil Tibugharin… Tout est là. Rien n’est à inventer. Tout est à exploiter, humblement honnêtement, sans fanfare. Pendant ce temps là amerkouv, croque des pommes. La chèvre crie à la pudeur et la vipère multiplie les bousse-boussates… Jighawen lahna !

Tayeb Bouamar

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