Une bombe de fabrication artisanale, enfouie sous terre, a explosé dans la nuit du vendredi à samedi, au lieudit Adrar n Segan, dans la commune d’Ath Mansour. La déflagration n’a, fort heureusement, pas fait de victime humaine. Cependant, elle a décimé une horde de sangliers en pâturage dans les parages. Dans la même région, des tailleurs de pierres ont découvert, avant-hier, un sac contenant de la matière explosive au lieu dit Thassadarth, à mi-chemin entre les chefs-lieux des communes d’Ahnif et Ath Mansour, à proximité du célèbre maquis de Tamelaht, fief des groupes criminels depuis l’avènement du terrorisme. C’est en procédant aux déblaiements de la couche de terres pour arriver à la pierre bleue que ces tailleurs sont tombés sur le sac en question, contenant de l’explosif. Aussitôt alertés, les services de sécurité dont des artificiers, se sont rapidement rendus sur les lieux et ont sécurisé le périmètre. Notons que Thassadarth renferme un important gisement de pierres bleues sur lequel interviennent de nombreux tailleurs, qui en font une activité artisanale. Cette zone d’activité avait été désertée durant toute la durée de la décennie noire à cause de l’insécurité des lieux. Les tailleurs y sont revenus à la charge du gisement, après la nette accalmie enregistrée depuis peu. Rappelons que la région, jusqu’au frontières de Bordj Bou-Arreridj, est un massif forestier boisé et accidenté servant de repli idéal aux terroristes. A côté de cela, ce massif forestier permet aux hordes sauvages, dans des situations de ratissages, la retraite vers les wilayas avoisinantes, comme BBA, Béjaïa et M’sila. Les terroristes qui y sévissent et dans l’objectif de ralentir la progression des troupes de l’ANP ont miné leur périmètre vital. Ce qui explique souvent les déflagrations qui se font entendre dans la région, et d’où la nécessité de procéder au déminage du secteur, du moins des sentiers empruntés par les populations.
O. S.