La préparation de la saison estivale n’est pas un simple slogan à Tichy. Depuis quelques jours, des employés s’affairent à nettoyer les plages de la commune. Il en sera de même, probablement, dans les autres communes du littoral même si, pour certaines, elles s’y prendront avec un léger retard. Le plus important, c’est de parvenir à offrir toutes les commodités aux touristes. Constituant une destination privilégiée, la wilaya de Bejaia reçoit plusieurs millions de vacanciers à chaque saison estivale. En prévision de la saison de cette année, cinq nouveaux hôtels seront réceptionnés, nous informera Abdelkayoum Ladhraa, directeur du tourisme de la wilaya de Bejaia. « Nous tablons, pour la saison 2014, sur un demi-millier de nouveaux lits avec l’ouverture quasi certaine de deux hôtels urbains, celui des 4 chemins et celui de la haute ville, deux hôtels à Tichy et un hôtel à Boulimat », déclarera notre interlocuteur. Pour ce dernier, ces infrastructures touristiques seront d’un grand apport au secteur dans la wilaya de Bejaïa laquelle a souffert, jusque-là d’insuffisances en la matière. Il regrettera toutefois la décision de la caisse nationale des assurances sociales (CNAS), propriétaire du complexe « Djorf Edhahabi » de Melbou, de transformer cet établissement en école de formation interne. « On lui a enlevé sa vocation alors qu’il constituait un excellent lieu de détente pour les touristes notamment avec son emplacement, les pieds dans l’eau, et ses capacités d’accueil », soulignera, avec amertume, le premier responsable du tourisme au niveau de la wilaya de Bejaia. Toutefois, dans le cadre du développement de la wilaya, une trentaine de projets touristiques sont inscrits dont la majorité relève de l’investissement privé. Ainsi donc, avec le demi-millier de nouveaux lits, les capacités passeront à près de 14.000 lits dont seulement 15 % dans les hôtels et le reste dans les campings familiaux. Il ne suffit pas d’avoir des hôtels pour répondre aux demandes des touristes, il faut également offrir certaines conditions de séjour. De Béni K’sila à Aokas, la majorité des plages sont envahies de décharges sauvages, causant des désagréments aux vacanciers. Il est temps de mettre un terme à cette anarchie ordurière en réalisant des centres d’enfouissement techniques et des décharges contrôlées. Outre ces désagréments, le manque d’eau constitue également un autre handicap par rapport au nombre important de touristes qui optent pour le littoral bejaoui pour y séjourner durant la période estivale. L’Algérienne des eaux semble avoir pris le taureau par les cornes pour bien préparer la saison 2014. Alors que seulement 40 millions de litres d’eau par jour étaient distribués, l’année dernière, l’entreprise ADE promet le double pour cet été. La moitié sera acheminée du barrage de Tichy haff, alors que l’autre le sera à partir de la source bleue et les différents forages. Le problème d’eau résidera dans la commune du chef-lieu de wilaya où les conduites ne peuvent transporter que 21.000 litres par jour alors que les besoins sont estimés dans une fourchette oscillant entre 28.000 et 29.000 litres/ jour. Le tourisme, cet après-pétrole, doit être pris sérieusement en charge pour qu’il soit développé comme il se doit avec tous les accompagnements nécessaires.
A. Gana