Ce sont près de mille volontaires qui se sont rendus, hier samedi, sur les sites où se sont manifestés des glissements de terrains dans la commune d’Aït Laâziz, à 10 kms au nord-ouest de Bouira, pour une journée de reboisement.
La journée, organisée par la wilaya et coordonnée par la Conservation des forêts, a mobilisé l’ensemble les agents forestiers, les agents de la protection civile, les éléments de l’Armée nationale populaire et de la gendarmerie nationale, les travailleurs de la commune d’Aït Laâziz et des habitants de la région. En tout, ce sont près de 1 000 personnes qui ont pris part à cette opération de grande envergure, laquelle va s’étaler sur une vingtaine de jours, soit jusqu’à la fin de la campagne de reboisement, le 21 mars, qui coïncide avec la Journée mondiale de l’arbre. À cette occasion, le wali de Bouira, Nacer Maskri, qui était accompagné des directeurs de l‘exécutif de la wilaya, a planté symboliquement un arbuste de pin d’Alep. L’opération s’est déroulée sur les hauteurs de la commune, un mamelon de montagne attenant au col de Tizi Oujaboub. L’intervention sur les sites sensibles à l’érosion et aux glissements s’étendra sur une superficie d’environ 300 hectares, allant de la zone d’Ighil Oumenchar jusqu’à Ibourassène. Pour rappel, le phénomène des glissements de terrain a affecté gravement certains sites de la commune, et ce, particulièrement pendant l’hiver 2012 qui avait enregistré des précipitations et des enneigements historiques. À plusieurs endroits, la route desservant la commune à partir de Bouira se trouve amputée d’une partie de sa chaussée sur la partie en aval. Le danger est aussi signalé au niveau des habitations, dont certaines sont ébranlées dans leurs fondations. C’est pourquoi l’intervention des pouvoirs publics ne se limitera pas aux opérations de reboisement. Le service des travaux publics est, lui aussi, appelé à intervenir, par des gabions et des murs de soutènement, là où de gros volumes de terre sont détachés du lieu d’origine. Majoritairement situés sur de fortes pentes, atteignant parfois les 900 m d’altitude, les terrains de la commune d’Aït Laâziz sont sensibles à l’érosion, aussi bien par leur nature argileuse et marneuse, que par la diminution drastique du couvert végétal, due aux incendies et surpâturage.
Amar Naït Messaoud