Nedjam Amar, originaire d’Ath Ivrahim dans la commune de M’Chedallah, atteint de la maladie de parkinson, a été le premier homme au monde à subir une intervention neurologique « la thérapie génique », immédiatement après un test fait sur des chimpanzés. Cet homme qui nous a reçus, jeudi dernier, dans son bureau dans la ville de M’Chedallah raconte qu’il a galéré durant des années en France après que sa famille lui a tourné le dos avant d’être orienté par un médecin bienfaiteur vers l’hôpital Henri Mondor de Créteil à Paris où une équipe de chercheurs l’a pris en charge. Cela après son accord à subir une opération à titre expérimental, la thérapie génique, faite à titre gracieux, refusant même la prime qui lui a été proposée. Notre interlocuteur dira qu’il s’est prêté volontairement à cette expérience, la première du genre à l’échelle mondiale, pour servir l’humanité et contribuer à faire progresser la science. Une expérience tentée par l’équipe de chercheurs sous la direction du professeur Stephane Palfi qui s’avère une totale réussite et qui a permis à ce malade de reprendre une vie normale, après avoir vécu des années d’enfer, à cause de cette maladie extrêmement handicapante. Amar vient de boucler deux ouvrages intitulés « Fermer les yeux et ne penser à rien » et « L’arbre sans racine » où il aborda cette maladie, ses effets et ses retombées négatives sur l’entourage familiale dans ses moindres détails sans complexe, ni tabou. Amar, ingénieur informatique de son état, passe sa vie, à l’heure actuelle, entre la France et son pays natal. Il est sur le point de lancer un club de parkinsoniens, en Algérie, à l’effet de faire connaître cette maladie, d’organiser les malades et sensibiliser les pouvoirs publics sur cette pathologie qui n’est même pas encore reconnue par la CNAS comme étant une maladie chronique. De prime abord, il lance une page Facebook intitulée « PARKINSON Algérie ». Dans ses longues explications, il met en garde les citoyens contre les risques de folie et de démence qu’encoure le sujet atteint de la maladie de parkinson et affiche nettement son désir de les faire profiter de son expérience afin, dira-t-il, d’alléger, un tant soit peu, leurs souffrances et celles de leur entourage familial dont le premier geste à faire, soulignera-t-il, est d’assurer une prise en charge psychologique au malade par des spécialistes en la matière.
Oulaid Soualah
