Depuis le lancement de l’opération des passeports biométriques à Tizi-Ouzou, en 2012, 15 233 pièces ont été établies, a-t-on appris, auprès de Djamel Doumi, chef de daïra de Tizi-Ouzou.
En effet, le chef de daïra, qui nous a reçus, avant- hier matin, à son bureau, dira : « Nous avons été retenus comme daïra pilote en 2011, année durant laquelle toutes les dispositions nécessaires ont été mises en place. Quant à la remise du passeport biométrique, nous avons eu le feu vert le 2 janvier 2012. Depuis cette date et jusqu’au 27 février dernier, nous en sommes à 15 233 passeports biométriques établis ». Ainsi, au volet des chiffres, M. Doumi indiquera qu’en 2012, ses services ont délivré un total de 5 802 passeports biométriques. En 2013, ils ont dénombré 7808 documents. Pour les deux premiers mois de l’année en cours, notre interlocuteur déclarera qu’ils ont recensés 1 624 passeports biométriques établis. « Sur les 13.801 passeports reçus, 12.927 ont été récupérés par leur propriétaires. Le nombre de passeports dont les citoyens ne se sont pas présentés pour les récupérer est de 864. Ils sont chez nous actuellement. Globalement, nous traitons sur rendez-vous 50 dossiers par jour. Ces rendez-vous sont à plus de 95% respectés », dira-t-il. Concernant la procédure à suivre, le chef de daïra de Tizi-Ouzou, en compagnie de Mme Benamar, chef du service concerné nous a fait visiter les différents services de la biométrie. Il nous a expliqué les étapes par lesquelles doit passer ce document, à commencer par la prise de rendez-vous. En effet, nous avons simulé un dépôt de dossier de demande d’un passeport biométrique au niveau de la daïra de Tizi-Ouzou. Nous avons donc appelé l’opératrice pour prendre un rendez-vous. La dame au bout du fil nous a, alors, proposé le mardi, à partir de 13h. Chose que nous avons refusé prétextant que nous ne pourrions nous libérer à cette date. Par la suite, la dame nous proposa de choisir le jour et l’heure qui peuvent nous arranger. Chose faite. M. Doumi nous a fait visiter, ensuite, les différents bureaux dudit service. A commencer par celui de la réception des appels de prise de rendez-vous. Après cela, nous avons fait un saut au niveau de la salle d’attente où un vieillard a interpellé le chef de daïra pour le remercier quant à l’amélioration des prestations, surtout en matière d’accueil. Sur le registre des doléances, M. Doumi indiquera que, parfois, les remarques des citoyens les aident à améliorer ces prestations de service. Puis, direction le bureau où les citoyens sont reçus pour déposer leurs dossiers. Sur place, la vérificatrice des documents expliquera que son service procède à la vérification des informations concernant le demandeur. Par la suite, le dossier est envoyé vers une autre pièce, dans laquelle les agents procèdent à une seconde vérification des informations, avant de les enregistrer et de les envoyer au niveau du « service d’enrôlement », dans la pièce à côté. Les citoyens seront reçus au niveau de ce dernier service pour la prise de photos et des empreintes. Mais juste avant la prise de photo, le demandeur du passeport biométrique vérifiera, par lui-même, les informations le concernant sur un écran. Dernier point, le dossier est transféré vers un autre bureau, dans lequel se trouve un serveur appelé « application serveur client », où sont stockés tous les dossiers. A ce niveau, l’agent qui s’en charge nous expliquera qu’une fois le dossier ficelé et vérifié il le reçoit sur son ordinateur et il procède, en fin de journée, à l’envoi de l’ensemble des dossiers sur Alger. Concernant le dossier à fournir lors de la demande, M. Doumi affirmera qu’il a été allégé. « Au fait, pour le moment, le citoyen a le choix. Je m’explique, il y a le passeport d’urgence, que nous délivrons, déjà sur demande du citoyen qui doit, bien évidemment, justifier cette urgence, notamment en cas de décès ou d’une naissance. Dans ce cas, nous délivrons un passeport ordinaire valable jusqu’au 24 novembre 2015. Il y a le cas de figure où le citoyen dispose d’un passeport toujours en cours de validité. Mais pour des considérations de visa, il se présente aux services car il a un déplacement urgent. Dans ce cas, aussi, nous procédons à la prolongation de la date », relatera-t-il, ajoutant : « Quant à la durée de délivrance du passeport, quand il s’agit d’un passeport ordinaire, nous le délivrons dans la journée. Mais pour le biométrique, ce sont des délais qui ne dépendent pas de la daïra. C’est des délais de production. Au début, les premiers documents étaient délivrés dans une période de 15 à 20 jours. Mais suite au lancement de l’opération au niveau national, le rush a provoqué une prolongation de ces délais de livraison du document. Actuellement, ils sont d’environ 30 à 40 jours. Mais pour les cas d’urgence, ils sont pris en charge. Il y a un texte qui réglemente ces situations ». Le chef de daïra poursuivra en indiquant que ce qui est « désolant, en voyant les statistiques, ce sont les cas des citoyens qui ne viennent pas récupérer leurs passeports. C’est malheureux, car il y a l’urgence dans le dépôt et l’urgence dans la réclamation, alors qu’ils ne viennent pas les récupérer par la suite. De plus, nous les contactons pour les en informer. Nous espérons qu’ils se présenteront ». Interrogé quant au lancement de l’opération des cartes d’identité nationales biométriques, il conclura que cette dernière n’a pas encore été lancée. Mais que tout ce qui a été fait dans le cadre du passeport biométrique, facilitera la tâche aux instances concernées, car les données nécessaires sont déjà enregistrées. « Mes certificats sont enregistrés sur un flash-disc. Ce dernier contient les données de certification du chef de daïra qui, à chaque fois qu’il y a une production, elles en sont extraites. C’est une signature électronique. Cette procédure facilite la tâche. Car, désormais, plus besoin de perdre du temps avec la présentation des documents, puis attendre la signature et le cachet. Maintenant, tout se fait sur système », a-t-il conclu.
Samira Bouabdellah

