Une conférence nationale en point de mire

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Une rencontre inter-wilayas, regroupant les coordinations hostiles au dialogue gouvernement-archs, s’est tenue jeudi 17 mars, au Centre culturel d’El Kseur, lieu hautement symbolique puisque c’est là qu’a été rédigée et adoptée la plate-forme éponyme. Six wilayas ont pris part à ce conclave, dont Bgayet avec 25 coordinations et Tizi Ouzou avec 32, selon une source proche de la CICB, aile non dialoguiste. Les questions du départ des «indus élus» et de la tenue d’élections partielles ont été largement abordées. De même, le dialogue en cours a focalisé l’attention de tous. Pour Zahir Benkhelat, «le dialogue, dont la finalité est de faire une fixation sur la Kabylie, n’a pas pour vocation de régler les problèmes de la région, et encore moins de satisfaire la plate-forme d’El Kseur. Les élections partielles ne feront que créer une situation de violence fratricide». Les anti-dialoguistes, tout en réitérant leur opposition au dialogue proposent une large concertation, rejettent les élections partielles et demandent le départ des indus élus à l’échelle nationale. D’autre part, ils proposent une large concertation avec la population, la société civile et les partis politiques. Concertation qui devra déboucher sur «la tenue d’une conférence nationale qui s’impose comme une issue incontournable pour sortir le pays de la crise», ajoutera Z. Benkhelat. A cet effet, une commission a été installée pour plancher sur la question. Enfin, en prévision du 20 avril, il est prévu une marche et une grève générale à Bgayet. Ce sera l’occasion pour eux de renouer avec la rue et de jauger leur poids réel, quatre ans après le début de l’épreuve de force avec le pouvoir..

Mustapha R.

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