La secrétaire générale du parti des travailleurs (PT), Louiza Hanoune, a mis en garde, hier à Alger, les responsables chargés de garantir la transparence des élections présidentielles, contre toutes atteintes à la souveraineté populaire. « Il faut réunir toutes les conditions de transparence, lors du prochain scrutin. Nous mettons en garde contre toute atteinte à la souveraineté populaire, garante de la souveraineté nationale », a affirmé Louiza Hanoune, lors d’un point de presse tenu au siège de son parti. La SG du PT s’est montrée persuadée qu’elle sera parmi les candidats qui seront retenus par le Conseil constitutionnel pour participer à la course à la présidentielle « car le PT a réuni toutes les conditions exigées par la loi », a-t-elle précisé. La première responsable du PT a fait savoir que le Conseil national de son parti va tenir une réunion, ce week-end, dans le cadre des préparations de la campagne électorale. « Nous avons l’audace de la clarté de nos positions», a-t-elle dit. La langue amazighe sera parmi les points importants de la campagne électorale du PT. En effet, Mme Hanoune a appelé à la mise en place de toutes les conditions pour rendre obligatoire l’enseignement de Tamazight dans toutes les wilayas. « On ne peut considérer Tamazight comme une langue nationale sans qu’elle ne soit enseignée au niveau national », a-t-elle noté. S’agissant de la présence des observateurs étrangers, à la prochaine échéance électorale, la conférencière a réitéré le refus de sa formation politique de cette procédure. « Nous sommes pour des élections exclusivement algériennes. Les observateurs étrangers n’ont jamais été garants de crédibilité car la démocratie en Algérie est le dernier de leurs soucis », a justifié Mme Hanoune. Evoquant le mouvement « Barakat » qui mène des rassemblements en guise de protestation contre le quatrième mandat, la SG du PT a indiqué que sa formation politique respecte et défend les libertés d’expression et de rassemblement. Mais en revanche, le PT défend également le droit de tous les algériens à se porter candidat aux présidentielles. « On ne peut pas dissocier un droit d’un autre. Je ne me substitue pas au Conseil constitutionnel », a estimé Mme Hanoune. Tout en défendant le droit de certains partis politiques qui ont décidé de boycotter les prochaines présidentielles, l’oratrice a mis l’accent sur la nécessité de préserver la stabilité du pays. « Nous nous opposons à toute tentative de dérapage qui mènera vers le chaos du printemps arabe », a-t-elle martelé. Dans ce sillage, elle n’a pas manqué de réitérer l’opposition de son parti à une période transitoire. « Nous ne partageons pas cette proposition avec les autres partis, car les conseils de transition confisquent la souveraineté du peuple, comme cela a été fait en Tunisie et en Libye », a indiqué la SG du PT.
Samira Saïdj