La population réclame la délocalisation du CET

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Le projet d’un centre d’enfouissement technique en cour de réalisation, à la périphérie du chef-lieu communal, a fait l’objet d’un rassemblement de protestation des citoyens, hier matin, au niveau du lycée Aïnouche Hdjila. Un rassemblement organisé suite à l’appel du mouvement associatif de la localité à travers un affichage placardé dès jeudi, sur les murs de la ville.  Vers 11h, une marche en direction du CET, distant d’environ 1km de là a été improvisée avec plusieurs banderoles brandies par les marcheurs. Arrivés sur les lieux, les organisateurs, des représentants d’associations à caractères, social, culturel, sportif et écologiste, au nombre de 11, ont animé un sit-in. Ils sont revenus, tour à tour, sur « le cadre anarchique » dans lequel a été retenu et mis en exécution ce projet, sans tenir compte de « ses retombées négatives » sur l’environnement et la santé publique. Après plusieurs prises de parole, un ultimatum d’une semaine a été donné à l’entreprise chargée de sa réalisation d’arrêter les travaux.  Rappelons que ce projet a été lancé il y a 08 mois, après que l’entreprise a reçu l’aval des responsables de l’environnement, maître de l’ouvrage, à travers un ordre de service (ODS) établi en octobre 2012, et que l’avancement des travaux est estimé à 70% à l’heure actuelle. Des élus, membres de l’exécutif de l’actuelle assemblée d’Ahnif, présents sur les lieux, nous apprendront que l’étude de ce projet a été ficelée en 2006 mais que l’enquête comodo -incomodo n’a été ouverte que le 13 mars dernier et clôturée deux semaines plus tard, soit le 26 mars. Les mêmes élus nous apprendront que dans le registre ouvert, à l’effet de recueillir l’avis des riverains, il a été dénombré pas moins de 150 signataires entre simples citoyens et représentants du mouvement associatif qui ont émis une opposition à la réalisation de ce projet. Des représentants d’associations qui nous ont approchés soulignent que les portes des négociations avec les pouvoirs publics ne sont pas fermées et que des solutions qui peuvent arranger toutes les parties concernées vont être avancées, d’autant plus, précisent-ils, que des espaces libres pouvant accueillir ce projet sont disponibles au niveau de la commune d’Ahnif. Quant aux élus qui ont accompagné ce mouvement de protestation, ils affirment que l’extension du périmètre urbain du chef-lieu de la commune avance vers le sud, soit en direction de l’actuel site du CET et que dans moins de 05 ans, celui-ci se retrouverait en plein milieu d’un ensemble de projets dont le choix du terrain est d’ores et déjà effectué. Ils donneront à titre d’exemple le projet d’un complexe des sports mécaniques d’envergure internationale, le siège administratif de l’EPSP, celui d’une unité de la protection civile et 160 logements sociaux dont le plus éloigné est situé à moins de 800m du CET en question. Notons enfin qu’avant de se disperser, les protestataires se sont donné rendez vous pour se retrouver au même endroit, samedi prochain, pour procéder éventuellement à la fermeture du chantier.

Oulaid Soualah

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