Dans la matinée d’avant-hier, les représentants du Collectif National Autonome pour la Promotion de Tamazight, issus des wilayas de Tizi-Ouzou, Bouira et Ghardaïa, se sont réunis au siège de l’association « Amgud » pour discuter des actions à mener pour atteindre leurs objectifs. Ainsi, après le passage en revue des actions de ce mouvement depuis sa création, des propositions diverses ont été soumises à discussion avant d’arriver à une série d’actions à mener à l’avenir. « Nous n’agirons que dans le cadre de l’unité nationale. Pour nous, la lutte est un moyen de promouvoir la langue et la culture amazighes qui sont indissociables de l’unité nationale. Au contraire, cette promotion cimente de plus en plus cette unité », dira l’un d’eux. D’autres ont reconnu qu’il y a eu quand même des avancées, mais il faudrait aussi prendre en charge les revendications manquantes. Ils citeront par exemple l’officialisation de Tamazight. « Décréter Yennayer comme journée nationale chômée et payée dans notre pays tout comme le premier moharem et le premier janvier est un objectif à atteindre dans les plus brefs délais », ajoutera un autre intervenant. La prise en charge de l’enseignement de Tamazight à l’école comme les autres matières est un autre objectif primordial. Les différents intervenants ont mis l’accent sur les voies à suivre, pour satisfaire la plate forme de revendications de ce mouvement déjà transmise aux autorités nationales. Ainsi, après un débat constructif évacuant toute politisation de cette lutte, ces représentants ont adopté une suite de décisions. Il s’agira d’exploiter les dates historiques et identitaires pour sensibiliser l’opinion nationale à ce sujet, de programmer à l’avenir des conférences et des meetings à travers le territoire national du moins dans les wilayas où le collectif est implanté et d’organiser aussi des conférences avec des personnalités nationales afin de vulgariser les revendications pour lesquelles ce mouvement est crée. « Nous déploierons tous nos efforts afin d’atteindre toutes les revendications du collectif pacifiquement et dans la cadre des lois de la République », conclura un dernier intervenant.
Amar Ouramdane