7 ans de prison pour l’agresseur tatoué

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Les faits qui ont eu pour cadre la plage d’Acherchour mitoyenne de Capritour dans la commune de Tichy, remontent à la journée du 2 août 2004. Ce jour-là, la victime, S. K. rendait visite à sa fiancée, qui campait avec ses parents à la plage sus-citée. Vers 2 heures du matin, les deux amoureux, qui seront plus tard les deux victimes, se trouvaient dans la 106 en stationnement, lorsque, sous prétexte de demander du feu pour allumer une cigarette, les agresseurs les ont abordés. Sous la menace de leurs armes, selon la partie civile, les agresseurs qui seraient au nombre de trois et qui, après avoir dépouillé la jeune fille de ses bijoux (une chaîne et une bague en or), ont obligé le couple à leur abandonner le véhicule. L’agresseur principal que les victimes ont formellement identifié grâce à un tatouage, qu’il porte à l’épaule gauche, a cependant nié les faits, qui lui sont reprochés. Les deux autres qui sont en prison pour d’autres délits, n’étaient pas présents à l’audience. Pour la partie civile, assurée par Maître Zaouaï Mohamed, il est temps de sanctionner de manière exemplaire les agresseurs de tous bords, qui infestent les plages de Béjaïa. Si dans un passé récent la capitale des Hammadites était la destination de nombreux vacanciers, de nos jours, malheureusement, à cause de l’insécurité qui règne sur les côtes, de nombreux touristes fuient la région. Il demande que ses clients soient indemnisés, surtout pour le traumatisme moral qu’ils ont subi.Quant au procureur, après avoir rappelé les faits en insistant sur le caractère gravissime de l’agression, il a requis la peine maximale pour ce genre de délit, une peine, explique un avocat, qui peut aller de 10 à 20 ans de prison.La défense, assurée par maître Tounsi Abdelkader, a axé sa plaidoirie sur les contradictions qu’il a relevées dans les dires des victimes et sur le fait qu’un tatouage ne peut en aucun cas constituer une preuve, que son client était l’agresseur.Après délibérations, le président de la cour criminelle indique que le verdict est de 7 ans de prison et, concernant la partie civile, l’accusé est condamné à remplacer la voiture et à verser 50 000 DA à chacune des deux victimes.

B. Mouhoub

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