Le secteur des transports dans la wilaya de Bouira souffre d’innombrables carences: manque de moyens techniques, manque d’infrastructures et surtout une absence flagrante de vision d’avenir.
Car, pour une wilaya qui se veut être un « carrefour » incontournable dans tous les domaines, les responsables locaux ainsi que ceux du secteur des transports semblent avoir omis un point essentiel, à savoir mettre de l’ordre dans le secteur des transports. Qui dit transport à Bouira, dit anarchie, amateurisme, défaillances, laisser-aller et pénurie. Toutes ces tares sont dues à un défaut de clairvoyance, évident, de la part des différents responsables qui se sont succédé à la tête de ce département. Il faut dire que ce secteur a été longtemps délaissé par les pouvoirs publics, qui n’ont pas cru bon lui accorder la place qui lui sied. Bouira, qui était il n’y a pas si longtemps marginalisée à l’échelle de la Kabylie, n’a bénéficié d’aucune structure de transport urbain digne de ce nom, hormis quelques gares routières de fortune. La principale gare routière de Bouira, « Ali Aigoun », a été planifiée et construite à la hâte. D’ailleurs, les responsables du secteur des transports remettent en cause l’emplacement de cette station de voyageurs, qui serait « inapproprié » avec la future extension de la ville de Bouira. Encore une fois, on retrouve le fameux manque de clairvoyance et de perspectives chez les responsables. Autre exemple, jusqu’à présent, Bouira ne dispose toujours pas d’un plan de circulation digne de ce nom, qui serait en mesure de répondre aux besoins, sans cesse, croissants du trafic routier. De ce fait, une grande anarchie règne dans le secteur du transport urbain du chef-lieu de la wilaya.
Les infrastructures routières font défaut
L’un des symboles de cette pagaille est l’insuffisance, voire le manque d’infrastructures routières à même de fluidifier le trafic. Les échangeurs et autres voies d’accès restent très insuffisants, comparativement au flux impressionnant d’automobilistes qui traversent, quotidiennement, l’agglomération de Bouira. Contrairement aux wilayas de Béjaïa ou de Tizi-Ouzou et à moindre degré Boumerdès, la wilaya de Bouira connaît un réel déficit en voies d’accès et déviations. Les rares trémies construites sont, désormais, obsolètes et incapables d’absorber le trafic. Les déviations, situées à l’entrée et à la sortie de la ville, ont été faites de la pire des manières, et ce, de l’avis des experts. Ces derniers, qui se sont récemment exprimés sur le sujet lors d’une rencontre organisée à Alger, ont indiqué que « le problème du transport dans les grandes agglomérations, y compris Bouira, réside dans le fait que les études de circulation ont été conçues pour une population qui est inférieur à 40% de la population actuelle ». Autrement dit, les responsables ont « sous-évalué » la croissance démographique et celle du parc automobile. A titre d’exemple, pour parcourir de bout en bout le chef-lieu de la wilaya, il faut avoir une sacrée dose de patience et beaucoup de temps à perdre pour s’aventurer dans la ville de Bouira à bord d’un véhicule. En effet, pour une simple course d’un bout de la ville vers l’autre, il faut, en moyenne, pas moins d’une heure pour faire les 5 kilomètres du trajet. Pis encore, à la sortie Est de la ville et plus exactement au niveau du quartier de Oued Dhouss, menant vers la RN5, les automobilistes se retrouvent coincés dans les bouchons, pour une durée qui dépasse allègrement la demi-heure, voire une heure! Mieux encore, sur une distance d’approximativement deux kilomètres, entre le rond-point du boulevard Aïnouche H’djila et le pont qui conduit à l’université de Bouira, les automobilistes doivent s’armer de beaucoup de patience pour ne pas perdre leur sang froid! « Pour effectuer deux kilomètres, il faut compter 20 minutes au bas mot! » dira un automobiliste d’un air agacé. Ces scènes se répètent inlassablement chaque jour au grand dam des automobilistes.
L’anarchie au quotidien !
Outre l’insuffisance des infrastructures routières, il existe également la problématique des moyens de transports en commun. Là c’est le cas inverse qui se pose, puisqu’il y a une véritable prolifération de moyens (transport privé et public). Mais le hic, est que tous ces moyens sont gérés d’une manière des plus anarchiques. Ce constat est fait par bon nombre d’usagers et de professionnels des transports en commun interrogés. En effet et en dépit de l’existence d’un parc de transport, plus au moins conséquent, comprenant près de 47 bus de transport urbain et plus de 800 mini fourgonnettes (taxi collectif), les passagers éprouvent les pires difficultés à se déplacer ou rentrer chez eux, après une longue journée de travail. Aux bousculades dans les stations de bus, vient s’ajouter le non-respect du service public de la part des transporteurs. « La qualité de service s’est dégradée d’une manière inqualifiable, depuis que le créneau a été investi par des non professionnels qui font fi des services public. Même l’apport en bus de l’entreprise étatique, ETUB, n’a pas changé grand-chose, eu égard à leur nombre très limité comparativement au parc privé qui couvre pratiquement toutes les lignes», se désole l’un des usagers du transport urbain. Et d’enchaîner : « La plupart des bus du secteur privé sont dans un état lamentable et ne devraient en aucun cas être utilisés pour le transport. Mais toujours est-il, qu’ils sillonnent à longueur de journées les rues et ruelles de la ville, au grand dam des usagers qui ne savent pas à quel saint se vouer. Les chauffeurs et les caissiers, si l’on ose les appeler ainsi, ne respectent ni les personnes âgées, ni les enfants et encore moins les femmes. N’ayant suivi aucune formation professionnelle, pour devenir chauffeur ou caissier dans ce domaine, ces derniers font la pluie et le beau temps selon leurs humeurs du jour ». En effet, beaucoup d’encre a coulé sur le mépris des receveurs à l’égard des usagers, sans que les transporteurs daignent lever leur diktat. Ces derniers temps, ces derniers ont découvert un nouveau créneau, des bus de transport urbain appartenant à des particuliers et censés desservir des destinations précises à des heures précises, se reconvertissent en transport scolaire et de personnel d’entreprises économiques, au grand dam des usagers habituels. C’est le cas, à titre d’exemple, des résidents des cités Les allemands et les 140 logements qui sont contrains d’attendre, des heures durant, l’hypothétique arrivée d’un bus, alors que théoriquement, des départs sont prévus tous les quarts d’heure à partir de l’ancienne gare routière du centre-ville. Les transporteurs sont attirés, à l’évidence, par le gain facile que procure cette activité parallèle, sans se soucier des préjudices causés aux fonctionnaires et autres écoliers et lycéens qui, selon leurs propos, « n’arrivent plus à s’organiser pour être à l’heure à leur lieu de travail, ou de scolarité ou simplement pour rentrer chez eux après une journée de labeur ».
Les taxis tout comme les clandestins dictent leur loi
Ce désordre ambiant est également enregistré chez les taxieurs. Ces derniers ne semblent se soumettre à aucune réglementation et imposent leur diktat de la pire des manières aux citoyens. Cette loi de la jungle, on la retrouve du côté de la tarification appliquée par ces « professionnels », comme ils aiment à se définir. Ainsi, pour un trajet d’à peine 2 à 3 kilomètres, ces taxieurs exigent 100 voire 150 DA. Pour deux kilomètres de plus, ils en redemandent 100 DA de plus. En effet, pour parcourir une dizaine de kilomètres, l’addition peut s’avérer très salée. À titre d’exemple, le prix d’une course Bouira-Haïzer, à 15 km l’une de l’autre, est fixée à 300 DA, voire à 400 aux heures de pointe. Afin de comprendre l’origine de cette tarification hallucinante, attache a été prise avec le représentant de ces « professionnels » du transport. Cependant, et à notre grande surprise, on s’est retrouvé face à plusieurs représentants « auto proclamés », ne jouissant d’aucune crédibilité auprès des taxieurs. D’ailleurs, ces derniers nous ont clairement dit : « Nous n’avons pas de représentants ! », cela en dit long sur l’anarchie qui prédomine dans le secteur. Face à cela, certains citoyens se rabattent sur les clandestins qui proposent des tarifs tout aussi prohibitifs, mais avec une certaine disponibilité que les taxieurs n’offrent pas. Ainsi, certains usagers, pour se rendre à leurs domiciles, sont obligés de faire appel à des clandestins, qui profitent eux aussi de l’absence de contrôle pour imposer leur diktat aux clients. « Pour regagner mon domicile, le soir, je suis obligé de payer 450 DA pour un taxi clandestin, sinon, je devrais faire du stop et ce n’est guère évident. Moi, je me permets de louer quotidiennement un véhicule, mais il y a ceux qui ne peuvent pas », dira un habitant de la commune de Kadiria, qui fait quotidiennement la navette entre sa commune et Bouira-ville. Et d’enchaîner : « Bouira est devenue, ces dernières années, une grande ville. De ce fait, un plan de transport urbain s’impose ». Ceux dont le revenu est faible n’ont d’autres choix que de faire le long parcours à pied. Ainsi, nombreux sont les citoyens qui nous ont fait part de leurs difficultés à rejoindre leurs lieux de travail, en l’absence d’un service de transport urbain. Ces derniers se disent obligés de se rabattre sur les taxis clandestins.
« Je suis obligé de parcourir une distance de plus de 7 km, quotidiennement, pour rejoindre mon lieu de travail à Ouled Belli », dira cet usager.
Plan de circulation : la grande désillusion
Encore une preuve du manque de clairvoyance des responsables locaux en matière de gestion des transports, celle relative à la mise en place d’un plan de circulation pour Bouira. En effet, ce n’est qu’en 2011 que les autorités publiques se sont rendues compte de la nécessité d’établir un schéma de circulation, à même de remettre de l’ordre dans le secteur. Une année plus tard, le bureau d’étude « BETUR » fut choisi pour confectionner un plan de circulation digne de ce nom. Cependant, le résultat était en deçà des espérances. Ainsi et après des mois d’études, de prospection et d’enquêtes, ce bureau d’études a, au mois de novembre dernier, remis sa première copie aux autorités locales, à leur tête le Premier magistrat de la wilaya. Ce dernier s’est dit « déçu » du projet présenté. Et pour cause, les agents de BETUR ont, selon les propres termes du wali, rendu un travail « insuffisant ». D’autres élus et directeurs de l’exécutif ont estimé que cette première mouture a été bâclée. Pis encore, le représentant de la police de Bouira n’a pas hésité à « enfoncer » les agents de ce bureau d’étude en déclarant : « Nous sommes les premiers concernés par ce plan et on n’a même pas été sollicités ». Avant d’ajouter : « Faire une étude en été lorsque la ville est vide, est tellement plus aisé! Je vous le dis, ce plan doit être revu de fond en comble et nos amis de BETUR doivent prendre en compte notre avis. Sinon, on pourra jamais nous en sortir ». D’autres officiels, à l’image du P/APW et de directeur de l’agence foncière, ont assimilé ce plan, du moins sa première partie à « un gag de mauvais goût ». Cette étude n’a nullement pris en compte l’expansion de la ville de Bouira et ses métamorphoses.La preuve est que ce bureau d’études ne s’est guère donné les moyens de son enquête. Il n’a pas cru bon d’étendre ses sondages à la périphérie de la ville. Il s‘est uniquement contenté de « compter à la main les véhicules entrant et sortant à chaque extrémité du chef-lieu », dixit le chargé d’études. Certains, à l’écoute des explications de cette première phase, ont murmuré avec un certain cynisme : « Et dire que l’Etat débourse des millions pour compter les véhicules à la main ». Après cela, rendez-vous a été donné aux responsables de BETUR, au mois de janvier dernier, afin de présenter un plan digne de ce nom. Cependant, force est de constater que nous sommes déjà à la mi-mars et qu’aucune seconde mouture n’a été dévoilée. Ce retard était plus que prévisible, selon des sources de la DTW de Bouira. « Il ne faut pas se leurrer, ce plan de circulation ne verra pas le jour cette année. C’est impossible ! Il y a eu trop de carences, qui ne peuvent être rattrapées en si peu de temps », a-t-on souligné.
Sur un «coup de tête » de la DTP…
Face à ce retard, les services de la DTP de Bouira ont imaginé une solution palliative, qui consiste à placer des plaques de signalisation à travers les diverses intersections et autres ronds-points de la ville. Cela était, cette solution n’était pas du goût des automobilistes qui se sont dits « désappointés », vis-à-vis de ces nouvelles plaques. Et pour cause, afin d’atteindre le siège de l’APC de Bouira, un seul accès a été laissé aux automobilistes. Les habitants de la daïra de Haïzer doivent passer par l’unique voie autorisée, celle qui traverse le centre-ville et à quelques mètres seulement, cet axe se croise avec celui qu’empruntent les usagers venant de la région Est et de l’Ouest. L’aménagement de deux points noirs de la ville, à savoir le carrefour qui juxtapose la direction des travaux publics, à proximité de la première sûreté urbaine et celui du boulevard Zighout Youcef, en face du rond-point du siège de la wilaya, devait en principe fluidifier le trafic routier. En théorie seulement. Car dans les faits, ces plaques ont créé une sacrée pagaille. D’où va-t-on passer pour atteindre la Banque Extérieure d’Algérie ou le bureau de poste qui lui est mitoyen du fait que toutes les issues sont devenues interdites d’accès ? » s’est interrogé cet automobiliste. D’autres avoueront leur incompréhension devant ces plaques qui indiquent un sens, puis son contraire. « Donc, si j’ai bien compris, pour aller tout droit, il faudrait que je tourne à gauche, puis je fais le rond-point de la mosquée, après je tourne à droite. A dire vrai, je n’ai rien compris… C’est de la folie ! » Voulant en savoir plus sur le sujet, attache a été prise avec le P/APC de Bouira, M. Hakim Oulmi. Ce dernier, tout d’abord, a nié que ses services étaient à l’origine de cette initiative. Pourtant, ces mêmes services avaient déclaré que ce plan a été élaboré par eux et ceux de la DTP. « C’est faux ! Peut-être qu’ils ont déclaré cela, parce qu’ils ne voulaient pas mettre dans la gêne la DTP. Moi, je peux vous l’affirmer. Ce plan a été élaboré sur un coup de tête de la DTP. Personne ne nous a avisé », nous dira-t-il. Interrogé à propos d’une éventuelle solution qui aurait été trouvée pour mettre un peu d’ordre, cet édile nous a confié : « Nous nous sommes réunis, le 6 mars dernier, afin de plancher sur le sujet. Lors de cette réunion, nous avons décidé de supprimer ce plan, car il crée plus de désagréments plus qu’il ne résout ».
Un tramway pour Bouira, une utopie?
À travers tout ce qui a été relaté il est évident que le secteur des transports à Bouira est à la traîne. Est-ce une fatalité? Les citoyens sont-ils condamnés à subir l’anarchie des transporteurs publics ou privés ou bien le diktat des taxieurs et des clandestins? Évidemment que non. D’autres moyens de transport existent, tel que le tramway. En effet, si Bouira veut réellement se hisser au rang d’une importante ville, les responsables devraient songer, dès à présent, à moderniser leur vision et songer à doter Bouira d’un tramway, qui sera à coup sûr une véritable aubaine pour les usagers. Est-ce une utopie? Pas vraiment, lorsqu’on sait que des wilayas comme Sidi Bel-Abbès, Ouargla, Mostaganem, Sétif, Annaba et Batna, ont déjà été choisies pour la réalisation de projets de trams. Alors pourquoi pas Bouira? La topographie? Ce n’est certainement pas un obstacle insurmontable, notamment quand on sait que des villes comme Batna ou Béjaïa vont avoir leurs lignes de tramways et que la topographie de ces deux wilayas est similaire à celle de Bouira. La population? Également, surtout que la wilaya de Ouargla, qui n’a que 220.000 habitants, va bénéficier d’un projet de tramway, alors que la population de Bouira est estimée à plus de 750.000 âmes. De plus, la volonté clairement affichée par l’Etat de faire de Bouira un « pôle économique » du centre, ne peut se faire sans des investissements conséquents, dans le secteur des transports. Pendant des années, les autorités locales ont fait du tronçon de l’autoroute Est-Ouest un acquis pour la wilaya, chose qui est de surcroît indéniable. Toutefois, cet acquis devrait être consolidé par d’autres, à l’image d’un tramway et éventuellement un aéroport national.
«Le projet de chemin de fer va bientôt se concrétiser »
Interpellé à propos du marasme ambiant au niveau du secteur des transports à Bouira, le wali s’est refusé de parler de marasme jugeant que le terme est trop fort. « Qui dit marasme, dit hécatombe. Je pense que ce terme est exagéré. Cela dit, le secteur des transports à l’instar de d’autres secteurs, connaît certaines carences », a-t-il admis. Avant d’ajouter : « Notre wilaya connaît beaucoup plus de difficultés dans le stationnement et les gares routières. Ceci est indéniable ». Par la suite, M. Maaskri dira : « Nous avons un problème au niveau de l’ancienne gare routière de Bouira. Cette dernière est pratiquement laissée à l’abandon. Actuellement, nous sommes en train de voir avec la société de gestion Sogral, pour une prise en charge complète ». A ce sujet, le wali rappellera qu’il y a eu « un quiproquo » entre l’APC et ladite société de gestion. « Désormais, ce litige est pratiquement levé. De plus, la règle est simple, la commune ne cherche pas à faire de bénéfices. Je tiens à rassurer les usagers que cette gare reprendra bientôt du service », a-t-il assuré. Dans le même sillage, le Premier magistrat de la wilaya s’est exprimé sur la station de Oued Dhous, laquelle est également en déperdition. « Nous avons décidé de réhabiliter cette station afin qu’elle puisse absorber les voyageurs, notamment ceux des régions de Haïzer, Taghzout et autres localités limitrophes ». Toujours à propos des gares routières, notamment de projets de nouvelles stations à travers les daïras et les communes de la wilaya, le chef de l’exécutif de Bouira soulignera ceci : « Des études de gares routières ont été faites. Cependant, nous avons des problèmes à Lakhdaria, Sour El-Ghozlane et autres. Les études sont pratiquement achevées. Pour d’autres localités, il y aura de nouvelles inscriptions dans le cadre du plan quinquennal 2015-2019 », a-t-il annoncé. Sur un tout autre volet, celui relatif, notamment au « rêve » de voir un jour, un projet de tramway à Bouira, le wali, en esquissant un sourire, dira avec humour : « Ma foi, le rêve est toujours permis ». « L‘Etat est en train de penser à doter les grandes villes de tramway. Et puis, un projet de tramway, ça coûte extrêmement cher, vous pouvez me croire », notera M. Maaskri, avant d’étayer ses propos, en citant sa propre expérience d’ex-wali de Ouargla, où il avait supervisé la mise en place du projet de tram dans cette wilaya du sud. « Il faut faire un calcul économique et voir sa rentabilité. J’ai eu l’occasion de suivre le projet du tram de Ouargla et je peux vous dire que c’est loin d’être évident. Pour être plus explicite, le tronçon du tramway doit être expurgé de tous les réseaux (assainissement, AEP, électricité ndlr) », a-t-il expliqué. Enfin, le wali a tenu à aborder le projet de l’extension de la ligne de chemin de fer. Ce segment, selon lui, est une « priorité » pour la wilaya. « Le chemin de fer peut régler beaucoup de problème. D’ailleurs, avec l’avènement du projet de chemin de fer à Bouira, qui va bientôt se cancériser, un certain nombre de désagréments que connaissent les usagers, vont disparaître », indiquera-t-il.
Ramdane B. / Oussama K.

