Des citoyens de Metchik dénoncent leur enclavement

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Des dizaines d’habitants du village Metchik, relevant de la commune de Boudjellil, ont procédé depuis la journée d’hier, à la fermeture de la voie ferrée et de la RN5 au niveau du lieu dit Aftis Lhedjadj, sis à la localité d’Ath Sidi Brahem dans la wilaya de Bordj Bou-Arreridj. En effet, ces nombreux jeunes en colère revendiquent l’amélioration si urgente de leur cadre de vie en extrême dégradation. Ils sont enclavés et isolés à une quinzaine de kilomètres du chef-lieu communal, mais à quelques encablures de la localité de Tizi Kachouchene. Pour cela, ils espèrent voir au plus vite la réalisation d’un pont entre leur village et Ath Sidi Brahem. Cette revendication date de plusieurs années, pour reprendre les dires des jeunes présents sur les lieux. « En cas d’urgence, on fait un détour de 30km pour joindre l’hôpital de M’Chedallah, alors qu’il est à quelques mètres à vol d’oiseau », s’indigne un jeune du village Metchik. D’après les autorités de la wilaya de Béjaïa, le pont en question est déjà acquis. Il jouit, selon le wali de Béjaïa, d’une enveloppe dépassant un milliard. Quoi que si officielle, l’information ne semble pas décolérer les jeunes de Metchik. Selon eux, sauf la présence de la société ayant bénéficié du projet et l’entame des travaux pourront arrêter leur mouvement de protestation.  Par ailleurs, d’autres revendications aussi importantes sont proclamées par ces habitants. Ils demandent, à nos jours, l’eau potable, le gaz de ville dont la conduite principale est à 500 mètres de leurs foyers et la réfection de leur route. Des revendications tellement légitimes que la visite du chef de la daïra de Tazmalt et des services de sécurité de Tazmalt et de Mansourah n’ait fait aucun écho. La route nationale demeure, alors, fermée ainsi que la voie ferrée, « en attendant des solutions sérieuses à leurs problèmes », disent les protestataires.          

M. S.  

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