Revoilà la pénurie !

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À peine la distribution du lait rétablie, voilà qu’elle est une nouvelle fois perturbée. En effet, depuis près de six jours, le lait en sachet n'arrive plus dans la région.

Les commerçants ont été surpris de voir le distributeur arriver avec des caissettes de lait de vache. Certes, ce dernier est plus riche en vitamines, mais il faut dire qu’il n’est pas à la portée de tous les citoyens. A cinquante dinars le litre, il fait le double du lait ordinaire. « Selon des distributeurs de lait, c’est encore un problème de manque de poudre au niveau de la laiterie. Si ce n’est pas la grève, c’est la poudre qui fait défaut. Cette histoire n’en finit pas », nous expliquera ce laitier en nous affirmant qu’il n’a pas vendu une caissette de vingt sachets en une journée. Et de poursuivre: « Ce n’est pas tous les citoyens qui peuvent acheter le lait de vache. L’Etat subventionne le lait ordinaire, mais il ne peut pas le faire pour celui de vache. Dernièrement, les producteurs sont montés au créneau pour exiger des pouvoirs publics une augmentation du prix de leur produit. Si leurs revendications n’étaient pas satisfaites, même ce lait de vache serait indisponible. Il faut que les responsables concernés trouvent une solution à cet épineux problème. N’oubliez pas que c’est un produit de première nécessité ». Revenons sur le lait de vache livré aux commerçants. Ces derniers estiment qu’il n’est pas fort demandé et que parfois ils subissent des pertes sèches dès qu’il devient caillé. Le consommateur est pris entre le marteau et l’enclume: choisir le lait de vache ou recourir au lait en poudre. Aucune de ces deux options ne convient à sa petite bourse. Un petit calcul suffit de conforter cette assertion.  » Un litre de lait de vache à 50 DA ou acheter un paquet de lait en poudre à 300 DA (500 grammes) pour quatre litres de lait n’arrange pas les pères de familles nombreuses. Il faut deux litres par jour. C’est-à-dire cent dinars pour le lait seulement », dira ce père de famille. En tous cas, cette énième pénurie risque de perdurer si l’on entend les dires des uns et des autres.  » Si les pouvoirs publics jugent que la poudre a augmenté sur le marché international qu’ils réfléchissent au moyen d’augmenter le litre par exemple de deux à trois dinars. Et c’est tout. Mais forcer les consommateurs à consommer le lait de vache n’est pas une solution du tout », estimera un autre citoyen.

Amar Ouramdane

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