Le réseau de distribution d’eau potable à travers toute la wilaya sera totalement réhabilité lors du prochain plan quinquennal.
C’est ce qu’à souligné hier, le directeur des ressource en eau, Hameg Rachid. Le responsable a d’ailleurs imputé le manque d’eau dont souffre une majeure partie des villages de la région à ce réseau de distribution défectueux. A la veille de la saison estivale, la préoccupation majeure de la population de Tizi-Ouzou, c’est l’eau potable. Un problème récurrent qui touche plusieurs localités de la wilaya. Une wilaya qui dispose portant d’un potentiel de stockage énorme, avec notamment le barrage de Taksebt qui a atteint son taux maximum de remplissage, le 15 mars dernier. M. Hameg affirmera néanmoins ne pas avoir de crainte quant à l’alimentation de la région au cours de la saison estivale, les réserves étant «suffisantes pour alimenter les trois wilayas, à savoir Tizi-Ouzou, Boumerdès et Alger, desservies par le barrage, avec une moyenne de 430 000 m3/ jour». Il faudra toutefois pouvoir compter sur le réseau de distribution de l’eau potable au niveau de la wilaya. Un réseau vieux et défectueux qui est la cause d’une énorme perte d’eau au niveau de la wilaya, estimée par le responsable du secteur de l’hydraulique à plus de 30%. Hameg Rachid imputera d’ailleurs toutes les carences en eau que connaissent certaines régions de la wilaya à la vétusté du réseau : «Les perturbations qui affectent la distribution de l’eau, notamment au niveau des villages éparses, sont dues à un réseau de distribution vétuste et défectueux», dira t-il. Le responsable soulignera par ailleurs que le programme de réhabilitation du réseau se poursuivait toujours : «nous avons réhabilité près de 60%. Une enveloppe de plus de 2 milliards de dinars a été déboursée pour l’opération de réhabilitation. Pour certaines localités, il est même question d’installations nouvelles, puisqu’elles en sont carrément dépourvues. Et nous comptons réhabiliter tout le réseau lors du prochain quinquennat». M. Hameg expliquera par ailleurs que des instructions ont été données à tous les P/APC de réaliser toutes les études nécessaires «jusqu’au plus petit et plus lointain hameau». Chose qui est en train de se faire, souligne le responsable, ajoutant que «la réhabilitation se fera par la suite au fur et à mesure». Le directeur n’omettra néanmoins pas de souligner qu’il existait un autre phénomène, celui du picage illicite qui représenterait plus de 10% des pertes d’eau. Un problème dans lequel, dira le responsable, doit s’impliquer et se mobilier un peu plus l’ADE, «en mettant par exemple en place des brigades, en faisant des sondages réguliers et des sorties sur le terrain», expliquera-t-il. Ce qui est sûr, ajoutera-t-il, c’est que le problème sera totalement réglé au cours du prochain quinquennat. Car avec un réseau défectueux, on a beau avoir les meilleurs potentiel de stockage, l’eau ne coulera qu’occasionnellement dans les robinets de certaines régions. D’autant plus que la wilaya s’apprête à recevoir d’autres projets de barrages. C’est le cas du barrage de Souk Tleta qui en cours de réalisation, ainsi que ceux de Oued Rebta et Oued Stita dont les études géotechniques sont en cours. Le barrage de Sidi Khlifa est quant à lui inscrit en levée de contrainte pour cette année.
Tassadit. Ch.