Répondant à l’appel de leurs syndicats, à savoir l’Union général des travailleurs algériens (UGTA), et le Syndicat autonome des paramédicaux (SAP), les médecins et paramédicaux, relevant de l’établissement hospitalier public Akloul Ali d’Akbou, ont enclenché depuis hier, un mouvement de grève. Les différents services de l’hôpital sont ainsi paralysés. «Notre grève est illimitée, mais nous tenons à rassurer les citoyens que le service minimum sera assuré à 100%, notamment au pavillon d’urgences médicochirurgicales. Notre action intervient, suite à la sourde oreille des autorités concernées, à l’égard de nos doléances», nous dira un syndicaliste de l’hôpital. Et d’ajouter pour donner davantage de détails : «La situation socioprofessionnelle du personnel de l’EPH a conduit notre établissement vers le pourrissement et l’anarchie, sous le silence de la tutelle, et ce, malgré nos écrits. En conséquence, le citoyen est mal pris en charge». Il est à rappeler que les représentants des travailleurs dudit hôpital ont adressé à plusieurs reprises, des requêtes à la tutelle et lui ont octroyée un délai de 8 jours avant d’entamer cette grève, « sans qu’elle donne de l’importance à nos revendications», signalent-ils. Par ailleurs, une commission relevant de la direction de la santé publique (DSP) de la wilaya de Béjaïa devrait arriver dans l’après-midi d’hier, à l’hôpital d’Akbou, afin de trouver des solutions à l’actuelle crise que vit l’hôpital, «dont seul le citoyen est victime», nous dit-on.
Hafid Naït Slimane
