Le marché de proximité inexploité

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Depuis son ouverture, il y a de cela près de 2 ans, le marché de proximité de la ville de Tizi-Ouzou est loin de constituer un projet abouti et réussi. Prévu pour recevoir pas moins de 151 commerçants, le marché n’abrite actuellement que huit commerces. La raison principale est le manque d’aménagements extérieurs. Situé à la sortie Est de la ville des genêts, au carrefour dit ‘’L’habitat’’, l’emplacement même de ce marché de proximité a, dès son ouverture en juillet 2012, suscité quelques craintes. Et ce sont, notamment, les commerçants qui furent les plus sceptiques. Selon ces derniers, et même en étant destiné à abriter toutes sortes de commerces, le marché semblait avoir peu de chance d’attirer les acheteurs. L’endroit, diront-ils, est peu attractif et n’encourage nullement la venue des citoyens. A cela vient s’ajouter l’absence de tout aménagement extérieur du site, ce qui décourage encore plus les clients. Un parking n’ait pas été prévu par les autorités locales. Pourtant, celui-ci s’impose de lui-même, vu l’isolement du site. D’emblée, les bénéficiaires avaient soulevé la nécessité d’un lieu de stationnement pour les véhicules des visiteurs. Cette exigence a même été soulevée lors de la visite du ministre du Commerce, Mustapha Ben Bada, l’année dernière, dans la wilaya. Mais depuis, et malgré les promesses faites par les autorités concernées, le parking n’a toujours pas vu le jour. Un problème qui, d’après le directeur du commerce, Doguemane Akacha « est du ressort de la mairie locale ». Il ajoutera qu’un aménagement était « plus que souhaitable pour, d’une part booster l’activité commerciale et d’autre encourager le citoyen à se rendre sur place pour faire ses achats ». Le directeur souligne également la nécessité pour les services de la commune « d’instaurer un gardiennage en plus de la réalisation du parking ». Dans ce marché près de 2 ans après son ouverture, l’activité commerciale est presque inexistante. Huit commerces tentent de persévérer, les autres ont préféré garder les rideaux fermés plutôt que de s’exposer au risque de faire faillite, faute de clients. Un représentant des commerçants bénéficiaires des locaux souligne en effet la difficulté pour les commerçants d’arriver même à cet endroit. Actuellement affirme notre interlocuteur « seul huit commerces sont ouvert, dont un vendeur de fruits et légumes, un fast-food, un vendeur de viande blanche et un libraire ». Il souligne au passage que ces activités sont le fruit d’association entre plusieurs commerçants. Même si la rentabilité n’est pas encore au rendez-vous, « il n’en demeure pas moins que nous espérons toujours l’aménagement d’un parking », dira le commerçant. La dynamisation de l’activité commerciale au sein du marché repose donc, d’après tous les intervenants, sur cet aménagement extérieur. « Les commerçants ne comprennent pas où se trouve le blocage. L’entreprise réalisatrice n’a besoin que d’une décharge signée pour entamer les travaux. Des travaux qui auraient dû être faits en moins d’un mois nous ont coûté près de deux ans », nous dira encore le représentant des commerçants. « Nous nous accrochons à la promesse du président de l’assemblée de réaliser le parking après la période de l’élection présidentielle. 

A défaut, rien n’empêchera les commerçants d’initier des actions de protestations  pour se faire entendre », souligne le même interlocuteur. D’autre part, le président de l’assemblée populaire de Tizi-Ouzou que nous avons essayé de joindre, pour avoir sa version des faits, est demeuré injoignable.

T. Ch.

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