«On doit aller au deuxième tour…»

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Le candidat à la magistrature suprême, Moussa Touati, a mis l’accent, hier, à Alger, sur la nécessité d’aller vers un 2ème tour de l’élection présidentielle prochaine. «S’il n’y a pas un deuxième tour, lors du prochain scrutin, cela voudra dire que les élections auront été falsifiées», a affirmé hier, le président du Front national algérien (FNA), lors de son intervention au forum du quotidien national, El Moudjahid. Le conférencier a également affirmé que le FNA était déterminé à tenir son meeting, comme prévu, à la salle Tchaker, dans la wilaya de Blida, même si celle-ci a été attribué à Ahmed Ouyahia, représentant du candidat Abdelaziz Bouteflika : « Si notre meeting est empêché ça sera le point de départ de notre action de protestation», a menacé M.Touati, avant d’ajouter : «la salle doit être attribuée au candidat et non pas à son représentant ». Interpellé sur le risque d’éventuels dérapages, dans le cas où sa formation politique investissait la rue, le conférencier dira : «ce n’est pas moi qui dois avoir peur d’un dérapage, mais plutôt le système en place». Il ajoutera : « puisque les textes de loi ne sont pas respectés, nous devons nous battre pour remettre les choses à l’ordre». Le candidat tiendra également à dire qu’il dénonçait avec force les «dépassements» de la direction nationale de la campagne électorale de l’actuel chef de l’Etat : «Toutes les garanties qui ont été données par les responsables sur la neutralité durant la campagne électorale ne sont pas respectées. Ces dépassements sont très graves pour un pays qui veut aller vers une démocratie forte», affirmera M.Touati. Il enchaînera en estimant que sa participation à l’élection du 17 avril prochain était sa manière à lui de se battre pour la démocratie. «On ne doit pas laisser le camp de la bataille vide. On doit lutter contre l’injustice et la marginalisation», a-t-il martelé. C’est la raison pour laquelle, le candidat aurait opté pour les sorties de proximité durant sa campagne électorale : «Ces sorties m’ont permis de voir d’écouter de près les doléances des citoyens de toutes les tranches sociales», a-t-il dit.

Samira Saïdj

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