«Honte aux nouveaux harkis»

Partager

En meeting électoral, hier, à Béjaïa, la candidate du Parti des travailleurs à l’élection présidentielle du 17 avril, Louisa Hanoune, n’a pas pris de gants pour fustiger la sortie publique d’Ali Benouari, sans le citer nommément, qui avait appelé à une intervention étrangère.

«Les nouveau Harkis ont fait appel à Obama, Barroso et Ban Ki-Moon pour qu’ils interviennent et nous imposent un Président qui garantirait leurs intérêts. Honte à vous, vous qui êtes honnis du peuple ! Qui vous a mandatés pour parler en son nom ?», a martelé Mme Hanoune, devant des centaines de citoyens venus l’écouter, hier, à la salle bleue. Elle poursuivra en leur rappelant qu’ils étaient appelés, le 17 avril, à choisir entre, soit le maintien du statu quo, soit la régression, soit le changement : «Vous avez ceux qui appellent au maintien du statu quo un peu rafistolé et d’autres qui veulent tout remettre en cause en prônant le désengagement de l’Etat, ce qui est en contradiction avec les aspirations des jeunes, des travailleurs et de toutes les autres franges de la société. Le peuple connaît les intentions de tous les candidats», dira-t-elle, en soulignant que son parti, s’il accédait au pouvoir, proposerait  aux Algérien de bâtir une 2ème république : «Je vous propose de bâtir une deuxième république, en procédant à une révision profonde de la Constitution et à la consécration de la citoyenneté», a-t-elle promis. La trotskiste du PT prône également la rupture avec le système du parti unique  en menant des politiques courageuses à même de consolider la souveraineté nationale. Rebondissant sur les derniers événements enregistrés à Béjaïa, samedi dernier, la candidate du PT dira qu’il s’agissait «d’un accident de parcours». «Je regrette ce qui s’est passé à Béjaïa, car on ne peut plus utiliser la maison de la culture pour y animer des meetings. Heureusement qu’il n’y a pas eu de pertes humaines», a-t-elle déclaré. Louisa Hanoune a également promis de demander des comptes à tous ceux qui sont impliqués dans des affaires de corruption et de saisir leurs biens si elle était élue Présidente, le 17 avril.

F.A.B.

Partager