La ligne Ivelvaren-Ath Ali Outhemim toujours non alimentée

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La ligne électrique de moyenne tension, qui devrait alimenter les villages Ath Ali Outhemim et Ivelvaren, réalisée dans les années 90, sans qu’elle soit mise en service, a été complètement saccagée par des voleurs qui ont emporté les fils torsadé durant la décennie noire, pour en tirer profit du cuivre qui est la principale composante des 05 fils de la ligne. Environ une dizaine de kilomètres de cet ouvrage entre le réseau du transport et celui de distribution ont été dérobés. Il ne reste que les pilons encore debout jusqu’à ce jour. Profitant du recul sensible de l’insécurité et les programmes d’aides à l’habitat rural et l’auto-construction, ajouté à la réhabilitation de la route qui relie ces deux villages voisins de haute montagne à la RN30, des citoyens ont construit des logements. D’autres, par ailleurs, ont procédé à la rénovation de leurs demeures longtemps abandonnées pour des raisons sécuritaires. Les opérations de mise en valeur des terres agricoles, dans le programme PPDRI, avec ouvertures de pistes, le défrichement et dépierrage des parcelles cultivables, aménagement, captage et canalisation de dizaines de sources naturelles destinées à l’irrigation entre autres, ont amélioré un tant soit peu, les conditions de vie des villageois. Les dizaines d’éleveurs ovins et bovins se sont également mis de la partie, en reconstituant leurs troupeaux, l’un des créneaux les plus prometteurs, grâce à la présence d’importants parcours de pâturages. Les citoyens de ces deux villages rencontrés interpellent les pouvoirs publics pour accorder une priorité absolue à l’opération de réhabilitation de cette ligne électrique et le raccordement, ensuite de leurs foyers au gaz naturel dont le réseau est à peine à 500 m, à vol d’oiseau, de Saharidj. Rappelons que les villages Ath Ali Outhemim et Ivelvaren ont été complètement rasés par l’armée coloniale en 1958 pour en faire une zone interdite jusqu’à l’indépendance. Les villageois ont été regroupés dans des centres de regroupements dénommés « camps de concentration », sorte de ghettos. Après l’indépendance, ils ont recommencé à repeupler leurs villages à vocation agropastorale renfermant aussi de nombreux sites et importantes potentialités touristiques dont la légendaire Tala Rana aménagée par des colons français. C’est dire que ces deux villages méritent l’attention des autorités concernées qui doivent intervenir incessamment pour remédier à cette situation. 

O.S.

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