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EpitapheMieux vaudrait, après votre mort, une méchante épitaphe que, de votre vivant, un mauvais renom.Shakespeare, Hamlet.

Jean sous cette pierre close Repose (si on peut bien Sans faillir dire : « Il repose »D’un qui ne fit jamais rien).(XVIIe s.).

J’ai vécu sans nul pensement, Me laissant aller doucement A la bonne loi naturelle. Et si m’étonne fort pourquoiLa mort osa songer à moi Qui ne songeai jamais à elle.M. Regnier, Epitaphe.

Ci-gît ma femme : oh! qu’elle est bien! Pour son repos et pour le mien ».J. du Lorens, Satires.

Ci-gît le pauvre Pellegrin Qui, dans le double emploi de poète et de prêtre, Eprouva mille fois l’embarras que fait naître La crainte de mourir de faim. Il dînait de l’autel et soupait du théâtre, Le matin catholique et le soir idolâtre.Ch. Remy (au sujet de l’abbé Pellegrin, mort en 1745)

S’il faut que maintenant en la fosse je tombe, Qui ai toujours aimé la paix et le repos, Afin que rien ne pèse à ma cendre et mes os, Amis, de mauvais vers ne chargez pas ma tombe.J. Passerat, Epitaphe.

Celui qui s’y maintenant dort Fit plus de pitié que d’envie, Et souffrit mille fois la mort Avant que de perdre la vie.Scarron (début de son épitaphe par lui-même).

Du plus grand chicaneur qu’on pourra jamais voir, En ce tombeau glacé gît la dépouille morte ; Pluton, hôte commun, ne le veut recevoir, De peur qu’en son pays la chicane il ne porte.E. T. des Accords, Bigarrures.

Je ne demande rien à la foule qui passe,Il faut au cœur blessé peu de bruit, Et de mon lit profond d’où nul sanglot ne sort, Je me console enfin dans les bras de la mort.Marceline Desbordes-Valmore (sur le portrait de David d’Angers).

Le corps de Benjamin Franklin, imprimeur,(comme la couverture d’un vieux livre dont le dedans est arraché, et qui n’a plus, ni reliure, ni dorure) sert ici de pâture aux vers : Mais l’ouvrage en lui-même ne sera pas perdu car il reparaîtra un jour,(ainsi qu’il l’a toujours pensé)dans une nouvelle et plus belle édition revue et corrigée par l’auteur.Benjamin Franklin

Ci-gît un très grand personnage, Qui fut d’un illustre lignage,Qui posséda mille vertus, Qui ne trompa jamais, qui fut toujours fort sage… Je n’en dirai pas davantage, C’est trop mentir pour cent écus.D. de La Monnoye (sur la mort de l’abbé de La Rivière qui avait promis, par testament, cent écus à celui qui ferait son épitaphe)

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