L’on ne parle, ces jours-ci, à Béjaïa, que de cette finale inédite entre les deux plus prestigieux clubs du pays, la JSK et le MCA, qui se retrouveront pour la première fois en finale de la coupe d’Algérie, le 1er mai prochain, au stade Mustapha Tchaker de Blida, dans une empoignade qui promet, que ce soit sur le terrain ou dans les gradins. Selon des échos qui nous sont parvenus des régions de l’intérieur de la wilaya de Béjaïa, telles Tazmalt, Akbou, Sidi Aïch, Timezrit, Aokas et Kherrata, et aussi du chef-lieu, où les camarades du capitaine Ali Rial comptent un important contingent de supporters, une effervescence a gagné les fiefs traditionnels des inconditionnels de la JSK, qui se préparent, à leurs manières, à ce grand événement sportif de l’année promettant d’envahir la ville de Blida le jour du match pour aider leur équipe fétiche à remporter le trophée. Dans leur écrasante majorité les supporters ont déjà pris leurs devants et réquisitionné les bus qui les transporteront, jeudi prochain, à la ville des Roses. L’on saura, par contre, par la voix de certains ultras que nous avons contactés, que ces derniers craignent que les 13 000 billets d’entrée au stade, réservés aux supporters de la JSK, ne puissent contenter tout le monde. Dans les fiefs du MOB, à Béjaïa-ville notamment, les discussions tournaient, hier, autour de la reprise du championnat de la ligue 1, et plus précisément sur le match ESS-MOB (3-2), sachant que les Vert et Noir luttent de toutes leurs forces pour sauver leur peau de la relégation. N’empêche, les Crabes, promettent aussi de ne pas rater cette finale de Dame coupe entre la JSK et le MCA. Pour cela, certains d’entre eux nous ont même confiés qu’ils ont délégué quelques uns de leurs camarades, supporters invétérés du MOB et de la JSK, lesquels se déplaceront, demain, à Tizi-Ouzou, pour acheter les tickets d’entrée au stade. En somme, des centaines, voire des milliers de fans ont déjà pris leurs dispositions dans l’espoir de voir de plus près leurs protégés, jeudi prochain, jouer et remporter ce trophée tant convoité. Nombre d’entre eux nous ont même avoué qu’ils ont déjà préparé la fête en cas de triomphe des coéquipiers de Benlamri. À quelques jours seulement de la finale de la coupe d’Algérie qui mettra aux prises la JS Kabylie et le MC Alger, l’ambiance est déjà de mise dans plusieurs villes et villages des régions berbérophones de la wilaya de Bouira, qui vivent déjà au rythme de ce grand événement. En effet, de Bouira-ville à Ath Laâziz et Haïzer en passant vers El Esnam, Bechloul, El Adjiba, Ahnif, Maillot, Raffour, Chorfa ou encore la commune d’Aghbalou avec ses villages Takerboust, Ivehlal, Ighil Ouchekrid, Selloum et Ath Hamdoun, il règne une ambiance bon enfant. Dans chacune de ces villes et villages traversée, c’est le même décor avec de grandes banderoles en jaune et vert où il est écrit que la localité est fidèle à la JSK. Même dans les villages les plus reculés de la Kabylie profonde, à l’instar d’Ighil Ouchekrid dans la commune d’Aghbalou, c’est le même topo. Les rues et les bâtisses sont toutes ornées de jaune et de vert. Les véhicules ornés de fanions et banderoles de soutien à la JSK ainsi que de phots de Matoub Lounes, indissociable de la JSK, sillonnent les rues des villes et villages. Chants, danses, klaxons… il règne une excellente ambiance d’avant match, comme ce fut le cas à l’époque où la JSK était toujours présente dans les RDV continentaux. Il faut dire que la JSK dispose de bons nombre de fidèles supporters qui la suivent durant toute la saison et non seulement a l’occasion d’une finale. C’est le cas des supporters d’Ath Laaziz, de Raffour et d’Ahnif, présents au stade lors de chaque rencontre de la JSK. Ammi Ahmed, un quinquagénaire d’Ath Laâziz dira n’avoir jamais raté un match de la JSK depuis qu’il était très jeune. « La JSK est ma deuxième famille, ce n’est pas uniquement une équipe de football, c’est plus qu’un symbole », dira-t-il. Les supporters s’organisent pour se rendre, ce mardi, à Tizi-Ouzou pour essayer d’acheter le billet d’entrée au stade Tchaker. Puis, la suite, ce sera une autre paire de manche, puisqu’il faudra s’organiser pour le transport et la location de bus privés.
B. Ouari /A. M’hana