Abdelmalek Sellal, qui a été reconduit, lundi, au poste de Premier ministre, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a repris officiellement ses fonctions, hier.
Dans une déclaration à la presse, en marge de la cérémonie de passation de pouvoirs avec Youcef Yousfi, Premier ministre par intérim, Abdelmalek Sellal a affirmé que «le gouvernement travaillera sans relâche et sans aucune exclusion pour améliorer la situation sociale et les services de l’administration algérienne», soulignant que «la priorité des priorités sera d’améliorer la situation économique et de faciliter l’investissement pour la création de richesses et d’emplois au profit des jeunes». Abdelmalek Sellal a exprimé à cette occasion, sa reconnaissance au président Bouteflika qui l’a investi de cette mission, ajoutant que l’action sur le terrain commencera par «la concrétisation des engagements pris par le président de la République». Pour rappel, le président Bouteflika a annoncé avant-hier, lors de la cérémonie de prestation de serment, la relance sous peu du chantier des réformes politiques, pour aboutir à une révision constitutionnelle consensuelle. «C’est avec la volonté résolue de renforcer notre entente nationale et faire franchir de nouvelles étapes qualitatives à la démocratie, que je relancerai sous peu, le chantier des réformes politiques qui aboutira à une révision constitutionnelle consensuelle», a-t-il expliqué. Dans son programme électoral, le chef de l’Etat avait précisé qu’il inviterait «les forces politiques, les principales représentations de la société civile, ainsi que les personnalités nationales à s’associer à cette entreprise de première importance». A ce sujet, il s’était engagé s’il était réélu, à «créer les conditions politiques et institutionnelles, avec l’ensemble des acteurs représentant les différents segments de la société dans le but d’édifier un modèle de gouvernance répondant aux attentes et espérances du peuple». Il avait également proposé la mise en place d’un «nouveau pacte», visant à «ancrer solidement» les acquis liés au développement et au progrès, à «conforter la stabilité enraciner une démocratie apaisée, valoriser le capital humain, bâtir une économie émergente», dans le cadre d’une approche de développement durable, et «renforcer les liens de solidarité sociale.» Les réformes prévues entrent dans le cadre du renouvellement de la démarche pour «poursuivre l’œuvre de modernisation des institutions, de la société et de l’économie» et sont le reflet des «nouvelles attentes et aspirations du peuple algérien d’être le véritable acteur d’un avenir de prospérité de justice et d’équité», avait-il souligné. Parallèlement, le président Bouteflika s’est engagé à renforcer la réconciliation nationale, en tant que chantier prioritaire, affirmant que «la main de l’Algérie demeure tendue à ses enfants égarés et tout acte terroriste contre la sécurité des citoyens et des biens sera combattu».
A.C.