Les travailleurs de la wilaya de Béjaïa, adhérents au Syndicat national autonome des personnels de la Fonction publique (SNAPAP), ont organisé hier, une imposante marche pacifique, à l’appel de leur coordination de wilaya, à l’occasion de la célébration du 1er Mai, pour réclamer « un travail digne, un pouvoir d’achat décent pour les travailleurs et les retraités ainsi qu’au respect des libertés syndicales ».
La marche, qui a drainé des milliers d’ouvriers, s’est ébranlée de la maison de la culture Taos Amrouche, à 10 h, vers le siège de la wilaya, où un sit-in de protestation a été improvisé par les organisateurs. Les manifestants, constitués d’ouvriers professionnels, des corps communs des œuvres universitaires, des communes, de l’éducation et de la santé agitaient, tout au long de cette marche, des banderoles sur lesquelles est écrit : « Pour l’abrogation de l’article 87 bis », « Pour la préservation du secteur public » ou « non à la l’exploitation des ouvriers », et scandaient des slogans hostiles à la politique du travail prônée par l’actuel gouvernement. Cette politique gouvernementale, selon une déclaration rendue publique par le SNAPAP de Béjaïa, « favorise la dégradation continue du pouvoir d’achat des classes ouvrières et des larges couches sociales et ouvre la voie libre au libéralisme qui poursuit son attaque sur la masse ouvrière, profitant des échecs du socialisme et le recul du mouvement des travailleurs ». Par ailleurs, les marcheurs, qui ont réclamé la nomination des contractuels dans des postes permanents, ont exigé « l’intégration immédiate des syndicalistes suspendus ». « Le 1er Mai symbolise la solidarité l’unité et le combat pour les libertés et les droits syndicaux », a-t-on indiqué. Dans ce sillage, le SNAPAP a appelé le gouvernement « à faire participer les syndicats autonomes dans les décisions liées à la carrière professionnelle des travailleurs ». Notons qu’une autre marche est prévue, aujourd’hui, à l’appel du Comité du soutien des travailleurs de la wilaya de Béjaïa.
Boualem Slimani