Hier et avant-hier, le campus d’Aboudaou a abrité un colloque international sur l’apport intellectuel de Malek Bennabi aux sciences humaines et sociales. Le rôle des sciences humaines et sociales dans la pensée religieuse de Malek Bennabi a été le thème développé par M.F Mouhager, professeur à l’université de Tunis. De son côté A. Zehraoui, sociologue au CNRS/CNAM de Paris, a axé son intervention sur Malek Bennabi et la sociologie de l’immigration, entre expérience subjective et démarche réflexive. Ce sont les deux étrangers qui étaient présents à ce colloque international. Une trentaine d’autres communications ont été données par des enseignants, venus des universités d’Alger, Médéa, Constantine, Oran, Sétif, Boumerdès, Skikda, Blida, Batna, Ouargla et, bien entendu, de Bejaia. La culture de la modernité vue par Malek Bennabi, la critique de Malek Bennabi sur le phénomène islamiste, la place de l’élite dans le changement civilisationnel chez Malek Bennabi, la thèse de Malek Bennabi sur la fin de l’histoire et le devenir cosmopolitique de l’humanité ou encore, l’intertextualité non déclarée dans les œuvres de Malek Bennabi, ont été entre autres, les thèmes développés durant ce colloque de deux journées. Dommage que cette rencontre ait été ternie par la réaction du doyen de la faculté organisatrice à l’encontre de notre organe d’information. En effet, approché pour donner son impression sur le déroulement du colloque, le doyen de la faculté des sciences humaines et sociales de l’université ayant organisé cet événement refusera de répondre, sous prétexte qu’il lui fallait l’autorisation du recteur. Il dira tout simplement, qu’en dehors de la radio locale, la presse n’était pas invitée. Le plus étrange, c’est qu’avant d’émettre son refus, il avait demandé le nom du journal que nous représentions. Bizarre ! La presse n’est plus la bienvenue à l’université de Béjaïa apparemment ou bien y a-t-il une discrimination ? Pourtant, la célébration, la veille, de la journée internationale de la liberté de la presse a été l’occasion pour le président de la République de réitérer son intention de continuer à soutenir la liberté d’expression de cette dernière.
A. Gana