Des centaines d’étudiants de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou ont marché hier, dans la ville des Genêts. Ils ont scandé des slogans inhérents à la liberté aux droits humains et au développement de l’université. À l’appel de la Coordination locale des étudiants (CLE), cette manifestation, décidée au lendemain de l’empêchement de la marche du 20 avril dernier, a été jointe par des anciens militants du MCB, des militants du FFS, du RCD et du MAK, ainsi que certains membres de la ligue des droits de l’Homme. Brandissant une gigantesque banderole, sur laquelle est inscrit, en gros caractère, «20 Avril, un événement, une mémoire», les étudiants ont entamé leur marche, vers 11h15, de l’intérieur du campus universitaire Hasnaoua. Aux cris appelant aux respects des libertés individuelles et collectives et bien évidemment à l’officialisation de tamazight, les marcheurs ont pris l’itinéraire de la rue Lamali Ahmed vers le centre-ville. Arrivés au niveau du CHU Nedir Mohamed, ils ont observé une minute de silence, puis ont repris la marche dans le calme «par respect aux malades » qui s’y trouvent, ne cesse de clamer le harangueur de la foule par son mégaphone. «Halte à la corruption» et «Pour un véritable développement de la Kabylie» étaient, par ailleurs, les slogans portés sur des banderoles, pour dénoncer le marasme économique de la région, source de leurs inquiétudes sur leur avenir professionnel ! Les étudiants, ayant ainsi répondu à l’appel de leur coordination estudiantine, regroupant 34 comités de facultés de l’université Mouloud Mammeri, ont, ensuite, pris la direction vers la place Meziane Amari, l’esplanade du Musée de la ville (ex-mairie), où ils ont marqué un rassemblement au cours duquel ils ont rappelé les objectifs de leur action. «Nous, étudiants de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, dans la traditionnelle lutte pour une université moderne qui est à l’avant-garde de la société dans son combat pour un Etat de droit, nous étions, nous sommes et nous serons toujours prêts à répondre présents pour réitérer notre engagement pour les valeurs démocratiques et sociales pour lesquelles des générations de militants se sont sacrifiés », est-il clamé sur la place de l’ex-mairie. Le représentant de la CLE, chargé de lire la déclaration sanctionnant cette marche a, en outre, énuméré les slogans de l’action. Des slogans inhérents à la vie socio pédagogique, mais aussi de la situation politique du pays.
M.A.T.