«Saâdani ne fera pas de vieux os au FLN !»

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Le FLN qui se targue d’être la première force politique du pays est en train de se mouvoir dans une situation que nul ne lui prédestinait. En effet, son secrétaire général, Amar Saâdani qui, à l’annonce des nouveaux ministres du gouvernement Sellal, a dû faire le dos rond, est présentement dans le viseur des redresseurs, menés par l’infatigable Abderrahmane Belayat. Ce dernier, qui a justifié « la pause » par le déroulement de la présidentielle, est en passe de réunir tous ceux qui, parmi les membres du comité central, ont pour objectif de le destituer de son poste de secrétaire général du parti. Pour le coordinateur du FLN, poste qu’il tient à assumer, l’heure est venue de ratisser large dans ce mouvement de contestation qui aura pour finalité la destitution de Amar Saâdani. Contacté hier par téléphone, le chef de file des redresseurs nous a indiqué : « Nous avons décidé d’élargir le champ des concertations afin d’agir  avec force. » car, pour lui, il est nécessaire de faire participer à ce mouvement tous ceux, au sein du FLN, qui partagent la même vision. Nous devons mobiliser les cadres, les militants et les sympathisants du parti, car ce ne sont plus les textes qui ont été violés, mais c’est le parti dans son ensemble qui est en péril. », explique-t-il. En fait, cette démarche a été scindée en deux actes, nous a expliqué Abderrahmane Belayat : le premier a concerné une rencontre avec Abdelkrim Abada et le second réunira les membres du bureau politique avec le secrétaire général déchu, Abdelaziz Belkhdadem. Il faut dire que l’apport de Belkhadem dans cette campagne de destitution de Saâdani sera des plus fertiles. Lui qui se retrouve aujourd’hui au poste de conseiller du président Abdelaziz Bouteflika. De son coté le secrétaire général du FLN, sentant le brulé s’acharne à mettre à exécution son plan de traduire devant la commission de discipline du parti tous les récalcitrants et ceux qui auraient « dévié de la ligne tracée ». Chose qui ne semble pas avoir irrité Belayat qui nous a indiqué hier, que : « Saâdani est mal placé pour parler de sanction. Celui qui a écrasé tous les textes du parti demande à punir les autres, pour ses propres méfaits ! », a-t-il asséné . Notre interlocuteur explique que, même les militants qui ont soutenu le candidat Benflis, ne sont pas fautifs. « Il fallait réunir le comité central avant la présidentielle pour définir la démarche du parti et le candidat à soutenir, mais Saâdani ne l’a pas fait. », a rappelé M. Belayat. Sûr de lui, M. Belayat dit que «ces menaces sont loin de nous déstabiliser. » A travers cette décision, explique-t-il, Saâdani veut intimider les militants pour renoncer à leur revendication, à savoir son départ de la tête du parti. Ce qui est certain, selon Belayat, c’est que « Saadani ne fera pas de vieux os au FLN ! ». 

               

Ferhat Zafane 

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