»Je n’ai rien à cacher »

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La télévision nationale a donc diffusé, hier soir à 20 H00, les images de Abdelaziz Bouteflika dans « sa résidence » à Paris. Dans un salon, c’est le Président lui-même qui avait reçu l’équipe de l’ENTV et le professeur Messaoud Zitouni, qui l’a accompagné tout au long de son hospitalisation. Marchant normalement, le chef de l’Etat a commencé par souhaiter la bienvenue à ses invités. « Il n’y a rien à cacher d’une maladie, fut-ce celle d’un chef d’Etat », a-t-il dit tout en précisant que cela « est la volonté de Dieu » et que personne « ne peut y échapper ». Abdelaziz Bouteflika a précisé que ses médecins, à leur tête le professeur Zitouni ont dit la vérité dès le départ. « Le Professeur Zitouni a tout dit, avec mon accord, dès le début. Nous n’avons rien cacher au peuple algérien », a-t-il précisé d’une voix émue et un peu faible, avant de demander au médecin de rentrer dans les détails. Messaoud Zitouni a confirmé, encore une fois, le diagnostic qu’il avait donné dans son bulletin daté du 5 décembre dernier. Selon lui, le Président avait souffert d’une hémorragie gastrique, chose qui avait nécessité son transfert sur Paris pour  » plus d’investigations et d’examens approfondis « . Il précisera que ces investigations ont  » révélé une hémorragie de l’ulcère d’estomac  » ce qui appelait une intervention chirurgicale pratiquée  » rapidement « . La convalescence du Président Bouteflika, a encore ajouté le Professeur Zitouni, s’est déroulée normalement. Interrogé sur la durée, plus au moins longue, du séjour de Bouteflika dans l’hôpital parisien, le médecin a précisé que la période post-opératoire pour ce genre d’intervention  » est d’une durée de 30 jours « .Pour mieux rassurer, Messaoud Zitouni a indiqué que  » la maladie est complètement guérie grâce à l’intervention assez bénigne et relativement brève « . Pour lui, l’absence de bulletin depuis celui émis le 5 décembre est justifiée par le fait qu’il n’y avait pas de nouveau. Le suivi médical est, toujours selon le professeur, assuré normalement. Et pour mettre fin à toutes les rumeurs, le professeur Zitouni a précisé que  » le reste n’est que spéculations qui ne sont ni scientifiques ni éthiques « . Cette intervention du Président et de son médecin vont certainement mettre fin aux rumeurs et spéculations alimentées sur son état de santé. L’absence d’image et d’intervention ont réussi, il faut le dire, à semer le doute au sein de l’opinion nationale qui attendait un geste aussi fort et parlant que celui d’hier soir. Et le geste est venu de Abdelaziz Bouteflika en personne.

Ali Boukhlef

Il a quitté hier l’hôpital

Le président de la République a finalement quitté l’hôpital du Val-de-Grâce dans la matinée d’hier après vingt jours d’hospitalisation.Un communiqué rendu public, hier, en milieu de la journée, signé par le professeur Messaoud Zitouni a confirmé l’information qui était déjà dans l’air ces derniers jours. Après avoir rappelé les conditions de sa convalescence, le communiqué diffusé par l’APS a indiqué que les médecins, après avoir constaté que les résultats des investigations étaient satisfaisants « ont décidé la sortie ce samedi du Président de la République de l’hôpital. » Le bulletin signé par le professeur Zitouni a précisé également que « L’état de santé du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, évolue très favorablement et les suites de l’intervention qu’il a subie sont d’un très bon pronostic « . Le communiqué de la présidence a indiqué par ailleurs qu’ « un repos strict a été prescrit au Président avant la reprise de ses activités nationales et internationales ».

A.B

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