Les habitants du quartier El Thouara, situé en plein cœur du chef-lieu de la wilaya de Bouira, ont organisé dans la matinée de jeudi dernier, un sit-in devant le siège de la wilaya.
Le motif de cette action est, selon les protestataires, l’état de délabrement avancé qui touche leur cité.
Ces citoyens en colère se disent » abandonnés et oubliés » par les autorités locales. » Comment un quartier qui se veut résidentiel n’est même pas équipé d’éclairage public? À la tombée de la nuit, notre cité se transforme en un véritable repère pour les brigands en tout genre, à cause de l’absence d’éclairage », notent certains manifestants. Signalons que l’éclairage public n’est pas la seule revendication de ces habitants. Ils réclament également, la réhabilitation des routes, l’aménagement d’espaces verts et autres aires de jeux pour leurs enfants. » Notre quartier est laissé à l’abandon! Il n’est doté d’aucune commodité. Nous sommes ici, afin d’interpeller le wali sur notre situation précaire et demander un plan d’aménagement en urgence », ont-ils exigé. D’ailleurs, ces contestataires ont souligné le fait qu’un plan d’aménagement pour leur cité a été inscrit par l’ancien wali de Bouira, en 2009. Cependant et d’après leurs dires, ce plan, tant attendu, leur a été » confisqué » au profit du quartier voisin. » Nous tenons également à dénoncer une injustice! Cette dernière consiste dans le fait que les autorités locales ont sciemment privilégié le quartier du Sorecal, au détriment du notre! », ont-ils certifié. Au terme de leur protestation, une délégation, composée de quatre citoyens, a été reçue par le chef du cabinet du wali. Ce dernier aurait, selon l’un des membres de la délégation, promis que leurs doléances allaient être transmises au wali. » On veut une réponse au plus tard mardi prochain! Dans le cas contraire, on radicalisera notre mouvement! », ont-ils prévenu. À titre de rappel, une partie du quartier Thaoura a bénéficié récemment d’un plan d’aménagement assez conséquent. Toutefois, l’autre partie, située entre la cité Sorecal et le boulevard qui mène vers l’université reste fortement délabrée. Et pour cause, la route principale est jonchée de crevasses et autres nids de poules. Les trottoirs sont pour la plupart délabrés et l’éclairage public est quasi inexistant. De plus, les réseaux d’assainissement, qui datent, faut-il le souligner, d’une dizaine d’années, sont dans un état plus que lamentable. Pour preuve, ce quartier se retrouve en saison hivernale, complètement inondé à la moindre ondée.
R. B.
