Saluée et accueillie avec un grand soulagement au départ par la population de cette commune sinistrée et enclavée, la création d’une ligne de transport de voyageurs Saharidj-Alger qui serait assurée par un jeune transporteur privé de la localité a vite fait de provoquer un mécontentement général. Pourquoi ? Eh bien, à cause des horaires qui n’arrangent personne. Ainsi, les départs sont programmés à 03h du matin et les retours d’Alger sont fixés à 10h via l’agence de transport routière de voyageurs de Bouira. Plusieurs facteurs ont motivé le rejet par les citoyens de cet emploi du temps inapproprié d’abord en raison de l’éloignement de plusieurs agglomérations du point de départ qui est le chef-lieu de commune. Donc, le citoyen qui veut prendre ce bus doit se lever à 01h du matin et franchir plusieurs kilomètres à pied dans l’obscurité avec tous les dangers qui le guettent en cours de route dans ces contrées où l’insécurité règne en maître des lieux, dès la tombée de la nuit. Ensuite, le retour à 10h d’Alger ne leur laisse que peu de temps pour régler leurs affaires au niveau de la capitale. Pour toutes ces contraintes et après avoir consommé toutes les voies de recours réglementaires, les citoyens viennent de lancer une opération de quêtes de signatures accompagnée d’une requête explicative adressée au wali avec des copies à toutes les autorités concernées. Cette collecte a déjà récolté plusieurs centaines de signatures dès le premier jour ; Des signatures valorisées par la mention des numéros des cartes nationales d’identités de chaque signataire. La population de la commune de Saharidj, dont la gestion est plongée dans une longue hibernation à cause de problèmes majeurs qui secouent l’assemblée élue malgré l’intervention des hautes autorités de la wilaya, s’en remet, donc, au premier magistrat pour user de ses prérogatives auprès de la direction du transport pour ordonner un arrangement des horaires imposés à ce chauffeur de bus et permettre aux citoyens de profiter de cette opportunité qui s’offre à eux de voyager sans escale de Saharidj jusqu’à la capitale, ce qui équivaut d’abord à gagner un temps précieux, ensuite réduira les contraignants des changements de bus, notamment pour les citoyens qui voyagent en famille ou les personnes âgées.
Oulaid Soualah