L’agriculture est un secteur stratégique qui pourrait dans l’avenir nous assurer une autosuffisance alimentaire si nous arrivions à exploiter toutes les potentialités existantes.
Appelée aussi l’or vert et pressenti aussi à remplacer l’or noir, ce secteur vital de l’économie a été au centre d’une journée d’information sur la production laitière organisée, tout récemment, par la subdivision de l’agriculture de la daïra de Sidi Aïch, à l’institut de la formation professionnelle de Maâla. La séance d’information a été ouverte par le Directeur des services agricoles de la wilaya de Béjaïa qui a dressé un bilan de l’évolution de la production laitière au niveau de la wilaya de Béjaïa, dont il a dit qu’elle est classée deuxième après l’oléiculture. Le DSA a, par ailleurs, signalé un nouveau dispositif qui sera mis en œuvre, incessamment, par le ministère de l’Agriculture en faveur des fellahs. Il s’agit de l’aide et soutien de l’Etat pour l’agriculture en général. Une allocution suivie de quatre conférences données par des techniciens de haut niveau dont la première a été animée par Dr Ayad Halim, enseignant à l’université de Béjaïa, qui a développé le thème se rapportant à la détection de chaleur chez la vache. Pour le conférencier, la connaissance du cycle sexuel est un facteur important dans la bonne conduite des élevages. Il a mis en relief les différentes méthodes usuelles pour la détection des chaleurs. IGuerouada Mokrane, professeur à l’université de Béjaïa, s’est attelé à expliquer les moyens de rationnement à mettre en œuvre pour arriver à une alimentation équilibrée qui aiderait à augmenter les rendements en lait qui bat de l’aile en ce moment, car se situant entre 10 à 12 litres en moyenne, et à développer, en même temps, la production de la viande rouge. Le docteur Hamiria, vétérinaire à la subdivisons de l’agriculture de Sidi Aïch, et le docteur Zarab Yasmina de l’inspection vétérinaire de la wilaya, ont mis l’accent sur les mesures appropriées à instaurer pour lutter efficacement contre la brucellose et la fièvre aphteuse, deux maladie qui affectent les bovins. « Il est souhaitable de limiter les mouvements du cheptel, chauler les alentours des exploitations des cheptels, désinfecter le matériel utilisé mettre en quarantaine les animaux suspectés atteints de l’une de ces maladies et n’acquérir que des animaux ayant des carnets sanitaires », diront-ils. Un large débat a eu lieu où bon nombre d’agriculteurs sont intervenus pour soulever les problèmes propres à la filière. Les questions oscillaient sur la cherté des facteurs de production, notamment les prix élevés des aliments du bétail en donnant l’exemple de la botte de foin qui se vend à 600 DA en pleine campagne de fenaison, et « à combien se vendra-t-elle en hiver ? » s’interrogent-t-ils. Cet état de fait engendre déjà la baisse des prix du bétail dans certaines régions, ce qui inquiète les éleveurs. Ces journées d’information sur la production laitière, un produit de large consommation, se multiplient dans la région de Béjaïa. A titre de rappel, la subdivision agricole de la daïra de Seddouk a organisé une telle journée où les mêmes thèmes ont été développés en 2009. Actuellement, le lait en sachet que nous consommons provient de la poudre importée et subventionnée par l’Etat. Elle est attribuée aux laiteries ayant signé la convention avec l’office national interprofessionnel du lait (ONIL). Les conditions exigées sont, entre autres, la collecte de lait de vache pour le mélanger et faire ressortir un lait intégré. Il existe aussi un lait en sachet fabriqué avec du lait pur vache qui se vend à 45 DA. Les objectifs des autorités en organisant des séminaires ça et là est de booster la production laitière jusqu’à arriver à une autosuffisance en la matière.
L. Beddar