La Maison de la culture de la ville de Béjaïa a, pour rappel, été ravagée par un incendie, il y a deux mois, dans les conditions dont tout le mondese souvient.
Et la population locale ne cesse de s’interroger quand la structure sera remise en état pour qu’elle puisse reprendre ses activités. La directrice de l’établissement, Mme S. Gaoua, n’a cessé depuis tout ce temps de se démener et de frapper à toutes les portes pour que les autorités concernées procèdent aux réparations nécessaires et rendent la Maison de la culture à ses habitués. Les artistes de la région n’ont en particulier pas cessé d’interpeller la directrice quant à la date du début des travaux de réhabilitation de l’établissement. Mais la responsable dira que jusqu’à présent, elle n’a obtenu que des promesses. Pourtant, le temps presse. C’est déjà la saison estivale, une période de l’année où la maison de la culture connaît une grande animation artistique. De plus, le Ramadhan approche à grand pas et le public de Béjaïa est habitué à de grands spectacles pendant le mois sacré. En outre, du 9 au 14 août prochain, l’établissement est censé abriter la 7ème édition du festival de la musique et de la chanson kabyles. Pour toutes ces raisons, Mme S. Gaoua souhaite et fait tout ce qui est en son pouvoir pour que les travaux de réparation interviennent rapidement. Pour faire preuve de bonne volonté et malgré l’état dans lequel se trouve leur établissement, les responsables de l’institution y ont organisé deux semaines culturelles : la première concernait la wilaya de Tébessa et la seconde celle de Djelfa. La maison de la culture a également accueilli, durant 3 jours, les festivités de la journée mondiale de l’enfant. Les familles ont beaucoup apprécié cette reprise des activités. Pour donner une idée de l’ampleur des dégâts causés par l’incendie, rappelons que celui-ci a touché l’aile extérieure droite, le hall d’entrée, le patio central et tout le rez-de-chaussée où se trouvaient le salon d’honneur, le centre de presse, trois ateliers et tous leurs équipements, dont du matériel de musique et d’informatique. Les flammes ont également léché le premier étage qui abritait l’administration. A signaler cependant que, loin de se décourager, les responsables de la maison de la culture, malgré la faiblesse de leurs moyens humains et financiers, ont entrepris quelques réparations pour rendre l’établissement accessible et, un tant soit peu, fonctionnel. En effet, ils ont procédé à de menus travaux de grattage des murs, au niveau du 1er étage, afin de permettre aux fonctionnaires de travailler dans des conditions acceptables. Mais les dommages sont si importants que l’intervention d’une entreprise avec de gros moyens est plus que nécessaire.
B. Mouhoub