Les accidents de la route, ce phénomène mortel qui ne cesse de prendre de l’ampleur ces dernières années, et à une vitesse vertigineuse, fauche chaque jour que Dieu fait des dizaines de vies humaines.
L’Algérie n’est pas épargnée par ce fléau, pire encore, elle est classée parmi les pays les plus touchés par ce drame avec une tragique 5e place dans le monde et un mort chaque demi-heure.
Dans le souci de faire reculer la mort sur les routes, les causes ont été longuement disséquées pour pouvoir endiguer ce fléau et prendre des mesures en ce sens. Le contrôle technique automobile qui s’accompagne d’une formation du personnel algérien dans le domaine de l’homologation et de l’expertise ainsi que le contrôle de l’importation des pièces de rechange usagées et des véhicules, s’avère comme le véritable frein qui peut réduire ce phénomène.
Lors de son passage hier sur la Chaîne III, le directeur général de l’Etablissement national du contrôle technique de l’automobile (Enacta) a révélé que opération l’actuelle de contrôle qui se penche sur les véhicules de 5 à 9 ans est la quatrième étape d’un processus qui s’est étalé sur trois phases. La première étape concernait les véhicules de plus de 20 ans, la deuxième les 15-20 ans et la troisième les 10-14 ans.
Selon M. Abdellah Leghrieb, durant ces trois dernières années, ses services ont procédé à travers tout le territoire national à l’immobilisation de plus de 110 000 véhicules qui ont été interdits à la circulation suite à des opérations de contrôle technique, et cela dans toutes les catégories de véhicules. Toujours en termes de chiffres, M. Leghrieb avancera qu’à la fin août dernier, plus de 3 millions de visites périodiques et 185 000 contre-visites ont mené à la mise hors circuit de 110 790 véhicules, soit 3% de la totalité du parc contrôlé mais précisera toutefois que l’immobilisation de ces véhicules non conformes n’est pas définitive. Il expliquera qu’une fois, la panne pour laquelle l’automobiliste a été sanctionné est réparée, l’interdiction à la circulation n’a plus lieu d’être et l’immobilisation est immédiatement levée. Quant aux anomalies les plus fréquemment relevées, le DG de l’Encarta citera essentiellement le système du freinage et celui de la direction assistée, souvent négligés par l’automobiliste.
Autre mesure susceptible de contribuer à la réduction du nombre d’accidents de la route, celle inhérente à l’interdiction de l’importation des pièces de rechange usagées.
Cette dernière est une excellente initiative, selon le premier responsable de l’Enacta, qui estime que la pièce détachée usagée ne présente aucune garantie en matière de sécurité pour le conducteur et pour les véhicules car quand on prélève un organe d’un véhicule et qu’on le monte sur un autre, on pourrait mesurer son degré d’usure. Dans ce sillage, M.Leghrieb lancera un appel aux pouvoirs publics pour qu’ils effectuent de toute urgence, une opération d’assainissement du marché de la pièce de rechange qui connaît actuellement une anarchie totale. Il enchaînera en affirmant qu’il faut œuvrer de manière à ce que seules les pièces de rechange de qualité possèdant une origine connue puissent être commercialisées sur le marché national.
Un travail qui exige, cependant un excellent niveau de compétence et de technicité et bien évidemment une formation spéciale pour le personnel algérien dans le domaine de l’homologation et du contrôle et cela avant de procéder à l’installation des équipements nécessaires.
H.Hayet