de la Chambre de Commerce et d’Industrie Soummam Béjaïa, en remplacement d’Abdelkader Hocini. La cérémonie de son installation à la tête de cette organisation patronale a eu lieu, avant-hier à l’hôtel Le Zéphyr, en présence du wali, du directeur de la Chambre de Commerce et d’Industrie et des opérateurs économiques de la région. Tout en rendant hommage à son prédécesseur, pour le travail accompli à la tête de la CCI Soummam, M. Berkati a présenté devant ses pairs, la feuille de route qu’il compte concrétiser durant son mandat. Il a, de prime abord, indiqué qu’il œuvrerait, en priorité à convaincre ses pairs d’adhérer à l’organisation, car, selon son prédécesseur, sur plus de 59 000 inscrits au Centre national du registre de commerce, chiffres arrêtés au 1er avril 2014, n’ont adhéré que 85 opérateurs/commerçants, dont la plupart sans grande conviction. Berkati a reconnu, toutefois, que la tâche ne sera pas de tout repos. «Ils hésitent, pour l’heure, à faire partie de l’organisation, en raison du cloisonnement qu’il y a dans les différents segments d’activités», a-t-il expliqué en espérant renverser la tendance et relever le nombre d’adhérents. Pour ce faire, il compte fédérer les énergies et fusionner les programmes des chambres de commerce de la région Est du pays. A cet effet, il a promis d’être en relation permanente avec ces chambres et amorcer des partenariats stratégiques, y compris avec des partenaires étrangers. Le président de la CCI Soummam compte, aussi, enrayer le commerce informel, de concert avec les pouvoirs publics. «C’est un fléau qu’il faut impérativement éradiquer», a-t-il insisté tout en invitant les autorités locales à l’accompagner dans le vaste chantier qu’il compte ouvrir dans le volet formation et partage d’expériences, et ce, en rapprochant le monde productif des universités et des centres de formation. «Il est aberrant qu’on ne puisse pas trouver aisément un plombier, un électricien ou un maçon. Ils ne sont pas formés comme il se doit !», a-t-il déploré en faisant remarquer que les formations dispensées ne sont pas en adéquation avec les besoins réels des entreprises. S’agissant des problèmes juridiques que rencontrent les opérateurs économique, notamment en matière de contrats commerciaux et d’arbitrage, Berkati a appelé à un débat inclusif à même de les régler localement sans recourir à la Chambre d’arbitrage de Paris ou de Genève. «Dans la plupart des cas, nos chefs d’entreprises sont démunis devant leurs partenaires étrangers, qui refusent de passer par les tribunaux algériens, préférant soit la chambre d’arbitrage de Paris ou celle de Genève. C’est la raison pour laquelle il faut mener cette réflexion», a-t-il plaidé.
F.A.B.
