La question de la participation du FFS à la conférence nationale sur la transition démocratique qu’organisera la CLTD, le 10 juin prochain à Alger, est enfin tranchée, selon un communiqué transmis, hier, à la rédaction. En effet, à l’issue de la réunion qui s’est tenue, à huis clos, dans la soirée du vendredi dernier, il a été décidé de répondre favorablement à l’invitation de la CLTD. «Dans un esprit de consensus et pour des raisons de principes, le FFS décide de répondre favorablement à cette invitation pour exposer son point de vue sur cette conférence», est il clairement mentionné dans le communiqué signé Ahmed Betatache, son premier secrétaire. La CNTD qui regroupe le RCD, le MSP, Jil Jadid, Ennahda, le FJD et l’ancien chef du gouvernement Ahmed Benbitour, conglomérat qui représente les principaux acteurs politiques de l’opposition et des représentants du mouvement associatif se fixe comme objectif principal de «débattre afin de dégager une plateforme politique enrichie». Concernant la feuille de route de la réunion du 10 juin prochain de la CLTD, un document rendu public par ses organisateurs et qui servira de référence aux participants à cette rencontre est en six parties, dont un préambule en forme de réquisitoire. «L’Algérie traverse une crise grave et complexe qui risque de détruire son unité et ce qui reste de la cohésion de ses institutions», y lit-on. Au-delà de cet aspect, le document, notamment dans sa quatrième partie, fixe les objectifs de la tenue de la conférence : «Engager un débat libre et responsable entre tous les algériens qui aspirent à un ordre politique légitime et démocratique et rejette la violence et l’exclusion». Des préalables aussi : «La réussite de la transition démocratique nécessite un pacte négocié entre toutes les parties en vue de sécuriser et d’encadrer cette période charnière pour aboutir à l’instauration d’institutions légitimes, crédibles et démocratiquement élues», affirment les rédacteurs de ce document. Par ailleurs, concernant l’invitation adressée par Ahmed Ouyahia pour participer aux consultations sur la révision de la Constitution, le communiqué du FFS n’a soufflé aucun mot à ce propos. Même si, selon les observateurs de la scène politique nationale, la réponse favorable du parti à la conférence de l’opposition pourrait signifier, par ricochet, que le FFS ne se rendrait pas à la présidence de la République pour y rencontrer le chef de cabinet, Ahmed Ouyahia. Mais le raccourci peut s’avérer incongru en raison de la probable participation de Mohand Amokrane Cherifi, membre de l’instance présidentielle du parti. Ce dernier, en sa qualité de conseiller principal de l’institut des Nations Unies pour l’information et la recherche, a été rappelons le, destinataire d’une invitation à la présidence.
Ferhat Zafane