Le sous-développement demeure un souci majeur pour les habitants des différents villages de la commune d’Aït R’zine, sise à 87 kms au sud du chef-lieu de Béjaïa.
Ce phénomène se « manifeste » à travers de multiples carences et autres insuffisances, que ce soit dans l’aménagement urbain, dans les équipements publics ou les infrastructures de sport et de culture. Ces problèmes sont toujours d’actualité dans ces villages, où la léthargie et le marasme sont les maîtres-mots des lieux. Parmi ces villages que compte la commune d’Aït R’zine, il y a le village Bouchekfa, distant d’environ 5 kms du chef-lieu communal. Sa population est estimée à 1 500 habitants, et la croissance démographique y est en nette ascension. Les habitants de ce village rural vivent essentiellement de l’agriculture, de l’élevage et du commerce. « Ce sont des gens qui bousculent les difficultés de la vie de tous les jours. Malgré les insuffisances constatées dans presque tous les domaines, les Bouchakfaouis militent pour une vie meilleure et décente », nous dit un habitant de cette localité. Contrairement à d’autres villages, qui sont en proie à l’enclavement et à l’isolement, comme par exemple le lointain village Tazdayt, le village Bouchekfa connaît des vas et vient quotidiens incessants des transporteurs de voyageurs qui ont « défoncé » le verrou de l’isolement de ce patelin. Ainsi, malgré la déshérité et le manque de moyens, l’activité culturelle et sportive de la jeunesse Bouchakfaouie est loin d’être moribonde. Pour l’illustration, l’association socioculturelle Thagmats, du même village, s’illustre à chaque occasion par des activités que ce soit de charité ou culturelle. Créée en 2005, Thagmats compte 17 membres actifs et beaucoup d’adhérents. Elle a pu, en dépit du manque de moyens, installer une bibliothèque où sont rangés pas moins de 3 500 livres tous thèmes confondus. L’autres association sportive, qui porte le nom du FC Bouchekfa, a vu le jour, également, pour représenter le village durant les joutes footballistiques ! C’est dire qu’au village Bouchekfa l’on ne lésine pas sur les moyens afin de juguler le sous-développement et de refuser la fatalité qui n’existe que dans les mentalités !
Syphax Y.