Le ministre du Commerce, Amara Benyounès, a présidé, hier à l’hôtel El Aurassi, une rencontre d’évaluation de l’activité des services extérieurs, avec l’ensemble des cadres centraux de son département ministériel, ainsi que les directeurs régionaux et de wilayas du commerce.
Le mois de Ramadhan arrive à grands pas et la saison estivale, est déjà là. C’est pourquoi le ministère du Commerce veut mettre les bouchées doubles pour garantir aux consommateurs un approvisionnement régulier en produits de consommation, mais aussi une qualité irréprochable, notamment pour les produits qui sont soumis à la chaîne de froid, comme le lait, les laitages, les viandes… Aussi, le ministère du Commerce, à qui échoient les prérogatives de contrôle, de sensibilisation et de suivi, considère que cette rencontre, qui réunit les directeurs régionaux du commerce, comme l’occasion d’évaluer les activités du secteur en matière d’encadrement, d’organisation et de régulation du marché. Tout comme, elle concernera les actions de surveillance du marché et de protection du consommateur. À ce propos, le ministre du secteur a, dans son allocution d’ouverture, mis l’accent sur la nécessité absolue d’instaurer un climat de réglementation, «afin que les commerçant sachent que le ministère les contrôle». Et d’enchaîner par une série de recommandations, en incitant les services de contrôle des wilayas à sévir en cas de constatation de triche et de malversation. «Il faut être sans concession à l’égard des tricheurs », a tonné le ministre, en ajoutant que la sanction devrait être plus sévère dès lors qu’il s’agit de triche sur les produits soumis à la chaîne de froid. À propos des trottoirs submergés de marchandises, le ministre a indiqué que « les trottoirs doivent être libérés», car, pour lui, «il y va de l’autorité de l’Etat». Par ailleurs, la saison estivale charriant des conditions draconiennes en matière de qualité des produits, les brigades de contrôle sont interpellées pour intervenir en amont de la chaîne de distribution. Autrement dit, la nécessité d’intervenir au niveau des unités de production des produits de consommation pour s’assurer que le produit destiné au citoyen est sûr. En réalité le ministère est déterminé à sévir contre tous ceux dont le délit de triche est avéré. Au delà donc, de la bonne qualité du produit destiné à la consommation, le ministère du Commerce entend aussi procéder au contrôle des prix, notamment pour les produits dont le prix est réglementé. L’affichage des prix est considéré également comme une obligation pour le commerçant, faute de quoi, la verbalisation est inévitable, a indiqué un des intervenants. Il va sans dire que les chambres froides doivent être rigoureusement contrôlées, durant cette période, si l’on veut éviter les intoxications alimentaires dues à une mauvaise conservation des produits engendrées par la rupture de la chaîne de froid. Et pour réaliser l’ensemble des recommandations, le ministre a indiqué que la mobilisation des agents et des brigades de contrôle est imminente. A ces derniers, le ministre a fait savoir que l’Etat est à leur côté dans cette campagne de contrôle de la qualité des produits. «Contrôlez, oui, mais ne bloquez pas !», a lancé le ministre à l’adresse des contrôleurs appelés à sévir, si nécessaire. Il faut savoir que le nombre d’agents de contrôle a atteint le chiffre de 7 000, contre 3 000 en 2003, et que l’objectif du ministère est d’arriver à 10 000 agents, en 2014, afin de couvrir tout le territoire national.
Ferhat Zafane

