L’UNPEF revient à la charge

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Le bureau de wilaya de Tizi-Ouzou de l’Union Nationale des Personnels de l’Education et de la Formation (UNPEF) répondra à l’appel de son Conseil national en organisant un sit-in, dans la matinée du dimanche 15 juin, devant le siège de la direction de l’éducation de la wilaya, pour exiger la révision du décret exécutif N°12-240 relatif au statut particulier des travailleurs de l’éducation.

C’est ce qui nous a été indiqué hier, par M. Larbi Aït Gherbi, président du bureau de wilaya de l’UNPEF lors d’une conférence de presse qui s’est tenue au niveau du siège du dit syndicat. « Alerter et surtout avertir sont les objectifs des rassemblements auxquels a appelé le Conseil national, à travers les 48 wilayas du pays », soulignera M. Aït Gherbi. Selon le représentant de l’UNPEF, c’est suite à une réunion du Conseil national du dit syndicat, qui s’est déroulée à Aïn Timouchent les 21 et 22 mai dernier, où fut réitérée la nécessité de l’application des résultats de l’accord contenus dans les PV consignés avec le ministère de l’Education et la direction de la formation publique lors des négociations, dont la dernière date du 17/02/2014, chapeautées par les services du Premier ministre, portant sur des revendications professionnelles et de gestion de carrière, que la date des rassemblements a été arrêtée.  « Il est constaté une lenteur de la part des pouvoirs publics, lesquels ne semblent pas pressés d’en finir avec ce feuilleton qui n’a que trop duré et qui empoisonne la vie à toute la communauté éducative… », lit-on dans l’appel qui nous a été remis en marge de cette conférence de presse. « Nous demandons au ministère de l’Education la révision des anomalies contenues dans le décret exécutif N°12-240, entre autres, la valorisation des années d’expérience dans le corps des enseignants, car il faut savoir qu’il n’y a pas d’intégration dans le nouveau statut qui considère que les anciens ne sont hélas pas des enseignants à part entière… », expliquera M. Gherbi. 

« Tu enseignes depuis 32 et on vient te dire que tu n’es pas un enseignant à part entière et qu’il faut des formations pour atteindre la catégorie de base qui est la 11 pour le primaire, la 12 pour le moyen et la 13 pour le secondaire ! », déplorera l’un des membres du bureau de wilaya.  Les syndicalistes ont également dénoncé le manque de sérieux des formations d’une (01) année chapeautées par le ministère de l’Education et financées par l’UNESCO : « Les formations bâclées, financées par l’UNESCO, qui consistent en des regroupements d’enseignants durant les vacances scolaires de 15 jours et d’été qui étaient à l’origine de trois ans et sont actuellement d’une année, manquent de sérieux. Sinon comment expliquez-vous qu’il n’y ait aucun recalé ! ». 

« Les enseignants et autres travailleurs de l’éducation en ont ras-le-bol de ce ‘’tourne en rond’’ interminable. Et leur mécontentement portera un coup dur à la stabilité du secteur, encore une fois, à la prochaine rentrée scolaire. Les pouvoirs publics sont avertis et assumeront l’entière responsabilité », ajoutent les rédacteurs de l’appel qui nous a été distribué. « Un grand rassemblement est également prévu à Alger dans le courant du mois en cours. Un délai de deux mois sera  accordé à la tutelle pour trouver des solutions satisfaisantes. Passé ce délai, il faut s’attendre à des perturbations à la rentrée scolaire prochaine », affirmera M. Aït Gherbi.  

   

Karima Talis

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