«Pour un équilibrage entre le chef de l’Etat et le premier ministre»

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Le président de l’Association des anciens du MALG, Dahou Ould Kablia, reçu hier par le ministre d’Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, a plaidé dans le cadre des consultations autour du projet de révision constitutionnelle, pour un « équilibrage » des attributions entre le président de la République et le Premier ministre, dont les missions devraient être « codifiées et précisées » dans la Constitution. Il a, en outre, ajouté : « Nous avons présenté un très grand nombre d’observations et, surtout, des propositions sur les questions de fond essentielles, notamment la réconciliation nationale et la parité sur laquelle nous avons demandé un peu plus d’explication ». Aussi, l’invité d’Ouyahia a précisé avoir suggéré « la décentralisation et la protection de l’environnement ». « Nous avons, surtout, demandé qu’il y ait de nouvelles institutions consultatives, pour mieux conforter la notion de concertation (…) Nous avons, dans ce sens, proposé la création d’un Conseil supérieur de la Défense, qui assiste le président de la République et les responsables directs sectoriels de la Défense nationale à mieux définir la politique nationale du pays », a affirmé l’ex ministre de l’Intérieur, qui a également indiqué avoir suggéré la création d’institutions consultatives consacrées par la Constitution, comme un Conseil Supérieur de l’Energie, « qui sera chargé de la définition de la politique énergétique du pays », un Conseil Supérieur des Langues et un Conseil supérieur de l’Environnement. Il a, enfin, proposé « la constitutionnalisation du Conseil national économique et social (CNES), « pour qu’il ait une capacité d’application et de suivi ». Les débats ont porté également sur l’ »aspect rédactionnel (de la Constitution) et sur un certain nombre de points purement de forme », a-t-il relevé. M. Ould Kablia s’est dit, convaincu que la nouvelle Constitution « va ouvrir la voie à une République nouvelle, qui se projettera dans l’avenir et permettra d’édifier le pays dans le sens voulu par les Moudjahidine et en particulier les Chouhada qui ont payé de leur vie la liberté et l’indépendance retrouvées de l’Algérie ».

Le PJD pour un mandat présidentiel de sept ans

Le président du Parti des Jeunes Démocrates (PJD), Salim Khalfa, reçu, pour sa part, lundi, dans le cadre des consultations autour du projet de révision constitutionnelle, dit avoir suggéré d’opter « pour un mandat présidentiel de sept ans, sans limitation du nombre de mandats, à l’exception des candidats dont l’âge dépasse les 65 ans, pour qui le nombre de mandats doit être limité à un seul », a-t-il dit dans une déclaration à la presse au sortir de sa rencontre avec son hôte. Dans le même registre, M. Khalfa a ajouté que le candidat à la présidentielle « doit résider, de manière permanente, en Algérie et ne doit pas prétendre à une autre nationalité avant et après sa candidature », ajoutant, par ailleurs, que le Premier ministre doit prêter serment devant le président de la République, après sa désignation, lui et son gouvernement. Le président du PJD a également suggéré de mettre en place une Constitution « à long terme, qui ne doit pas être modifiée ou amendée tous les cinq, dix ou vingt ans », affirmant que son parti « a approuvé l’amendement de 38 articles de l’actuel projet de Constitution, suggéré 10 articles et émis une seule réserve ». 

Concernant les institutions consultatives, M. Khalfa a appelé à la création d’un Haut Conseil de la Jeunesse et d’un Haut Conseil Politique comprenant des partis politiques et des personnalités nationales.  Il a, en outre, réaffirmé que l’islam doit demeurer religion de l’Etat, préconisant aussi la création du poste de Mufti de la République.                                                              

S.A.H.

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