«Cette année, nous axerons sur la formation»

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Malgré ses multiples occupations, concernant l’installation des stands et le placement des exposants, la réception des invités et la mise en place des dernières retouches de l’organisation de la 5ème édition du Festival local de la poterie de Maâtkas, qui s’ouvrira aujourd’hui, le commissaire du festival, en l’occurrence M. Meziani Mustapha, a bien voulu répondre aux questions de La Dépêche de Kabylie.

La Dépêche de Kabylie : Peut-on dire que vous êtes prêts pour l’entame de cette 5ème édition ?

Mustapha Meziani : Comme vous pouvez vous-même le constater, tout est fin prêt pour l’ouverture de cette 5ème édition. La plupart des artisans sont installés, les autres le seront dès cet après-midi. En d’autres termes, tous les mécanismes et tous les moyens sont réunis pour réussir cette édition. Nous n’attendons plus que la venue des officiels pour ouvrir officiellement ce festival de la poterie.

Parlez-nous de la participation et du nombre de wilayas qui seront représentées…

Nous comptons plus de 120 artisans, dont 80% sont spécialisés dans la poterie. Une vingtaine de wilayas sont déjà au rendez-vous. Il s’agit, entre autres, de Batna, Bouira, Boumerdès, Alger, Tamanrasset, Ghardaïa, Biskra et M’sila. Chaque artisan dispose d’un stand et sera totalement pris en charge (restauration et hébergement). Nous ferons tout ce qui est possible pour rendre leur séjour à Maâtkas agréable et nous appelons toute la population locale à réserver un chaleureux accueil à nos invités et à faire preuve d’une hospitalité sans pareille.

Avez-vous prévu des activités culturelles et scientifiques ?

Bien entendu, ce genre de manifestations serait amoindri s’il n’est pas enrichi par l’animation artistique et par un apport scientifique. Nous avons prévu des conférences sur la poterie et sur ses symboles. Il est aussi question de beaucoup de formations au profit des jeunes, en vue de pérenniser le travail de l’argile. Au CFPA, il existe, depuis cette année, une filière de poterie. Nous allons justement travailler en collaboration pour transmettre ce métier aux jeunes générations. Nous avons également prévu des galas artistiques, dont le plus important se tiendra le 23 juin prochain à la place de la mairie et sera animé par Djaffar Ait Menguellet et Mehdi Mezeghrane. Il est aussi question de spectacles de magie et de comédie pour les enfants qui se tiendront au CEM Ounar du chef-lieu.

Quels sont vos objectifs pour cette édition ?

Comme je vous l’ai déjà dit, nous tacherons, cette fois, en collaboration avec l’encadrement du CFPA, de favoriser la formation des jeunes artisans. Nous devons faire le nécessaire pour pérenniser ce métier ancestral et, surtout, le promouvoir et le rentabiliser davantage. Dans notre localité le chômage bat son plein, et la poterie, ainsi que d’autres métiers artisanaux, peuvent le faire reculer et relancer le développement.

Comment comptez-vous atteindre ces objectifs, alors que Maâtkas ne dispose pas d’infrastructures de base ?

Il est vrai que notre daïra ne dispose encore ni de maison de l’artisanat, ni de marché de poterie, ni de musée et encore moins d’un marché de produits artisanaux. Nous allons essayer justement d’interpeller les pouvoirs compétents en vue de nous inscrire ce genre de projets qui nous permettrait d’atteindre nos objectifs. Le chef de daïra a annoncé lors de la dernière édition, l’inscription d’un musée pour Maâtkas, mais le chantier n’est pas encore lancé. Nous saisirons cette occasion pour en parler avec les responsables concernés.

Nous vous laissons le soin de conclure…

Déjà nous invitons l’ensemble des citoyens à nous honorer par leur visite et à partager la joie des Maâtkis. Nous appelons la population locale à bien accueillir les invités. Pour notre part, nous restons mobilisés en vue de réussir cette édition pour le bien de toute la région. Nous tenons aussi à remercier votre quotidien qui nous a toujours ouvert ses pages pour nous exprimer librement.

Entretien réalisé par Hocine T.

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