Dès le coup de sifflet final de l’arbitre du match Russie-Algérie, qui s’est soldé par un score de parité (1-1), suffisant donc pour les Fennecs pour passer au second tour du Mondial Brésilien pour la première fois dans l’histoire du football Algérien, la ville des Hammadites, mais aussi toutes les autres localités de la wilaya étaient déjà noires de monde pour célébrer comme il se doit cet exploit de Slimani et consorts. Cette hystérie qui s’est emparée de ces milliers de personnes, sorties dans les rues pour fêter la qualification de leurs représentants, témoigne, on ne peut mieux, de l’attachement des Algériens de tous les âges à leur sélection et aux couleurs nationales. Ceci pour dire que les inconditionnels des Verts étaient tout à fait confiants en les capacités de leurs protégés à arracher au moins ce précieux nul qui permet désormais aux nôtres de croiser encore le fer avec les Allemands aux 8es de finale de cet événement planétaire. Pour nombre de supporters invétérés de l’EN, que nous avons interrogés devant la Maison de la culture où un écran géant a été installé à l’occasion de ce Mondial, la victoire face à la Corée (4-2) a boosté les joueurs Algériens qui ont abordé le match face à la Russie avec beaucoup d’assurance et de motivation. Cela dit, pour pouvoir décrire l’ambiance des plus colorées ayant prévalu durant toute la nuit d’avant-hier dans la région, il faut donc remonter à celle d’un certain 18 novembre 2009, quand Halliche et ses camarades s’étaient brillamment qualifiés pour le Mondial Sud-Africain aux dépens des Pharaons d’Egypte, au terme d’un match de barrage époustouflant ayant tenu en haleine des millions d’Algériens, d’ici et d’outre mer, pour laisser enfin exploser leur joie à travers les quatre coins du monde. Avant-hier encore, le même décor était planté et avant la fin de cette confrontation du premier tour devant les Russes, les inconditionnels des Verts étaient déjà sur le qui-vive en suivant notamment la seconde période de jeu de ce match sous une énorme tension, où le stress avait eu raison de bon nombre d’entre eux à mesure que le temps s’égrenait. D’ailleurs, même après l’égalisation du sauveur de la soirée, Islam Slimani, désigné à juste titre homme du match pour la seconde fois, la tension n’avait pas baissé pour autant, puisque les supporters de l’EN craignaient un second but Russe assassin qui aurait gâché la soirée. Mais seulement, les Algériens tenaient bon et les protégés du coach Italien Fabio Capello étaient loin d’inquiéter le onze national qui tenait jalousement à son acquis. En somme, un résultat de parité amplement suffisant au bonheur des Algériens pour sauvegarder leur seconde place au classement du groupe H. Ils affronteront une certaine Allemagne, au second tour de ce Mondial. Les camarades de Yacine Brahimi qui scandaient dans le vestiaire « Mazal l’Allemagne », sauront-ils faire durer la joie de leurs compatriotes et rééditer, pourquoi pas, l’exploit de leurs aînés, qui avaient alors disposé héroïquement de la RFA, en 1982 lors du Mondial Espagnol ? Réponse la semaine prochaine.
B. Ouari