Entamés il y a à peine quelques mois, comme nous l’avions rapporté dans l’une de nos précédentes éditions, les travaux concernant le transfert de l’eau de la source dite «Maafa » vers le village Idouchouthène ont pris fin dernièrement. Ainsi, outre la réalisation d’un réservoir de stockage sur le lieu même de la source ainsi que d’une conduite de près de 2 000 mètres linéaires, une fontaine munie de trois robinets au village Idouchouthène, face à l’école primaire, a été aménagée. La source « Maafa », intarissable et existant depuis la nuit des temps, est réputée non seulement pour la qualité de son eau, qu’on dit curative, mais aussi pour son abondance durant toute l’année et même pendant les périodes de sécheresse. « Comme vous savez, tous les villages de la commune de M’Kira souffrent du manque d’eau potable. La distribution est plus qu’aléatoire, surtout chez nous à Idouchouthène où le problème s’est toujours posé avec acuité », nous déclare Si Rabah, maçon de son état, rencontré devant cette nouvelle fontaine et qui n’a pas hésité à nous raconter toutes les misères qu’il endure pour rapporter quelques litres d’eau de la source de Maafa. « Nous n’avions que cette source pour nous abreuver et étancher notre soif. Elle est située à près deux kilomètres du village et pour y arriver le chemin est pénible, même nos baudets trouvent du mal à avancer », ajoute notre interlocuteur qui nous fait remarquer qu’il est impossible d’atteindre la source en voiture. Par ailleurs, selon M. Ahmed Fettoum, il est question, dans les prochains jours, de l’aménagement d’une piste jusqu’à Maafa pour la désenclaver, comme il est également prévu l’aménagement d’autres sources à travers la localité. Aussi, et profitant de cette nouvelle fontaine, des citoyens véhiculés de toute la commune de M’Kira n’hésitent pas à venir à Idouchouthène pour s’approvisionner de ce précieux liquide au goût très prisé. « Grâce à cette nouvelle fontaine, notre village est devenu très touristique et notre clientèle qui n’était constituée auparavant que des villageois s’est beaucoup diversifiée. Le café par exemple, est devenu un lieu de rencontre, tout autant que la fontaine qui ne désemplit pas de toute la journée, alors qu’il y a à peine quelques jours, je n’ouvrait que dans la soirée, faute de clientèle », nous confia le cafetier.
Essaid Mouas
